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Prothésiste dentaire : une profession méconnue
15 Jul 2019
Newsletter 418 du 15 juillet 2019
Sommaire:
- Edito : Les bons et les mauvais low-cost
- Le Comident : priorité à la santé publique"esprit filière"
- INC vous donne des conseils pour vos litiges
- Bagages perdus : vos droits
- Histoire de dupes, et de moutons
Edito 418 bis Low-cost dentaire : les bon et les mauvais
Un centre de soins dentaire
français « dit low-cost » serait un « parasite » pour les syndicats
dentaires et son Ordre. Le tourisme dentaire
serait une menace pour la santé dentaire des patients qui seraient tentés
par l’aventure. Un importateur de prothèses
dentaires serait un « bienfait » pour les syndicats dentaires et son
Ordre, peu importe qu’il détruise des emplois en France, qu’il ne participe pas
à la solidarité nationale en matière de taxes, impôts, charges sociales, sans
parler de l’impact environnemental dû aux multiples transports. Du moment qu’il
permet d’augmenter les marges des cabinets dentaires. Aujourd’hui, si les syndicats dentaire s crient au
loup sur Dentexia ou sur les autres centres de soins français qu’ils
qualifient de « low-cost », il est bon de savoir ou de rappeler à tous, que le
président du comité d’éthique de Dentexia
fut présidé par le secrétaire
général de l’ADF, expert de l’OMS, président de l’UFSB, conseiller dentaire du
Ministre de la santé Xavier Bertrand… et ancien Président de la FDI (
fédération dentaire internationale) appuyé évidemment par les syndicats
dentaires français. Pascal Steichen faisait également du coaching en
organisation et marchandisation pour de très nombreux chirurgiens-dentistes,
sans oublier ses prestations comme conférencier à l’ADF. Mais cela ne doit pas se dire, ni s’ébruiter et ne
plus laisser de traces. Si aujourd’hui
les syndicats dentaires et l’ONCD critiqu ent Dentexia, ils n’ont à aucun
moment soutenu Pierre-Yves Besse, actuel
président de l’APD, qui s’opposait à ce
groupe en médiatisant leurs pratiques jusqu’à la procédure en justice qui
aboutira à la fermeture de tous les centres DENTEXIA. Ce n’est qu’à partir de la fermeture de ces derniers,
que les syndicats dentaires condamneront officiellement Pascal Steichen et ses
pratiques. Une action légitime contre Pascal Steichen (de la part de
PY Besse), qui louait les vertus des importations dans sa revue « laboscope »
et qui n’avait pas hésité à attaquer par voie de justice et d’avocats, « Technologie Dentaire » « PDF INFO » et « l’APD » pour avoir osé dévoiler qui était
réellement ce personna ge, sans que l’UNPPD, sous la Présidence de Maurice Dauvois ne s’en émeuve. Il est bon que tous le sachent afin de ne plus prêter
de crédit aux diffamateurs des réseaux sociaux qui ne cessent de dire que
les représentants ou ceux qui tentent de défendre notre profession ne font
rien. Si effectivement beaucoup de centres de
santé dentaire travaillent avec des laboratoires fabriquant hors UE, certains n’hésitent pas à
faire du chantage tarifaire auprès de nos
confrères. Pris au piège, si ces derniers ne cèdent pas, ils seront obligés de
licencier du personnel ou pire de fermer boutique. Quant à ceux qui s’alignent
sur les prix demandés par les donneurs d’ordre, tôt ou tard leur sort sera le
même. Il en va évidemment de même a vec les
cabinets d’exercice libéral. À chacun d’entre nous, de choisir de ne
travailler qu’avec les cabinets dentaires libéraux ou centres dentaires qui
jouent le jeu de la qualité et de la fabrication française en respectant votre
travail. Pour l’APD, c’est non à tous les
chantages et non à tous les Low-Cost. Claude Message
Trésorier de l’APD cmessage@apd-asso.fr
More... 01 Jul 2019
Newsletter 416 APD du 1 juillet 2019
Sommaire:
- Edito :"Non au changement"
- facebook: "dur dur d'être dentiste"
- Contrôles DGCCRF
- Controverses sur le devis dentaire
-Professeur Jean-Paul Louis, l'exemple
Edito 416 du 1 juillet 2019
"Non au
changement !" Tel est le
principe dogmatique des Syndicats dentaires français, dès lors qu’un
gouvernement tente de reformer leur profession dans l’intérêt des
patients. Après s’être opposés à la nouvelle convention dentaire permettant à
de nombreux patients de pouvoir se faire soigner à moindre coût, les syndicats
dentaires s’opposent à toutes informations sur l’origine de fabrication de leurs
DMSM, leurs compositions et leurs coûts. Dans
sa revue, la CNSD juge absurde et inacceptable le devis dentaire tel que
présenté dans un avenant lié à la convention dentaire, refusant d’indiquer le prix d’achat du DMSM au motif
qu’il n’intéresserait pas les patients ou encore le prix de vente du DMSM car
trop difficile et chronophage à calcule r selon d’autres. Des propos
honteux et indignes d’une profession de santé dont l’intérêt des patients
devrait être l’unique priorité et qui ne
changent pas malgré les années et les présidents successifs. Pourtant nous savons bien que tout patient venant dans
nos laboratoires, outre l’intérêt pour notre métier, nos fabrications
variées, nos techniques et nos matériels, termine sa visite par : « je comprends
mieux le prix élevé de ma prothèse que vous achète le Docteur X » avant de
découvrir nos véritables tarifs et de comprendre que leur praticien n’assume pas
ses honoraires. Si une majorité de praticiens
ont toujours choisi la qualité que ne peuvent offrir que la proximité et
la collaboration praticien/prothésiste, ces derniers sont fortement concurrencés
par des dentistes ne jurant que par la qualité des p rix, les remises tarifaires
et « les petits cadeaux » qu’offrent les importateurs de prothèses low-cost.
Une concurrence déloyale dont les
praticiens de qualité devraient se désolidariser et démarquer en jouant la carte
de la transparence totale sur l’origine de fabrication et tarifaire comme
le réclame depuis des années les associations de consommateurs et le Conseil
national de la consommation (CNC). Depuis des
décennies, l’UNPPD, l’APD et d’autres se sont battus pour l’information
des patients, en concordance avec de nombreux parlementaires, et des
associations de consommateurs pour obtenir en 2010-2011, que figure sur le devis
dentaire, le prix d’achat. En 2012, les syndicats dentaires faisaient modifier
la notion de prix d’achat en prix de vente. Aujourd’hui le gouvernement
entend faire aboutir sa réforme et revenir au prix d’achat, à nous de nous
mobiliser et d’agir auprès de nos élus comme en 2010 afin de nous faire entendre
pour l’avenir de notre profession et de nos entreprises. Si L’APD réclame depuis des années la remise au
patient de la facture du laboratoire, seul document prouvant l’origine de
fabrication et le prix d’un DMSM, FPAD par les propos de son Président sur les
réseaux sociaux est proche de cette revendication en revendiquant que figure sur
le devis le prix d’achat du DMSM, nous attendons la position de l’UNPPD et ses
raisons sur ce point précis. Pierre-Yves Besse Président de l'APD
pybesse@apd-asso.fr
>>>Edito du Président
de le CNSD :"si on faisait simple More... 17 Jun 2019
Newsletter 414 du 17 juin 2019
Sommaire:
- Edito; Scandales et fraudes
- La CNSD exige la suppression du prix de la prothèse
- Les assureurs santé face aux fraudes dentaires
- "Capital" et les fraudes des prothèses importées
- La CNSD exigeait des contrôles sans vouloir les faire
- ONCD: "la prothèse d'importation a tout pour plaire"
- Comident: le "secteur dentaire" ne comprend par les prothésistes
- Les remises sont elles spécifiées dans les devis dentaires?
Edito 314 du 17 juin 2019 Scandales et fraudes Steaks hachés, miels, couches toxiques, prothèses mammaires, jouets, vins…
des fraudes, pour certaines devenues des scandales sanitaires. Mais
quand est – il des prothèses dentaires. Pour rappel : lorsque divers
représentants de notre profession, syndicats, associations, presse,
avaient, suite à des analyses diligentées par la revue « Que Choisir
», émis l’hypothèse que certaines fabrications venant principalement de
Chine n’étaient pas conforment à la législation européenne, et qu’au
moins ,un importateur ( Protilab) avait été accusé de tromperie par la
revue de consommateur ( Ni-cr à la place de Cr Co sur le certificat de
conformité) les syndicats dentaires et
l’ADF avaient promis à cor et à cri de faire pratiquer des analyses pour
mettre un terme à « ces fausses informations ». Rien ne fut fait bien
entendu, (à moins que les résultats....), et "Protilab", est l’un des
plus gros annonceurs de la revue de la CNSD. La loi HPST (2011) avait obligé les chirurgiens-dentistes à indiquer au patient le
prix d’achat des prothèses dentaires. Après un intense lobbying auprès
des députés et ministres (Roselyne Bachelot et Xavier Bertrand) la loi
fut modifiée et le prix d’achat transformé en prix de vente
(vente=commerce). Toujours applicable,
la loi est rarement bien appliquée d’après une enquête 2018 de la
DGCCRF... et de l'aveu même de la CNSD (voir le communiqué ci-dessous). Aujourd’hui, la CNSD propose carrément, par un véritable chantage,
de ne pas appliquer la loi dans le cadre de la convention et de ne pas
signer l’avenant concernant le devis, si la dissociation entre « prix de
vente » et prestations médicales était maintenue.C’est pourtant bien ce syndicat qui a construit l’usine à gaz
pour ne pas vouloir donner la facture ( prix) du laboratoire aux
patients. Peur d’y voir des prix ridiculement bas, des remises non
comprises dans le devis, des origines de fabrications falsifiées. .. ?
Nos réponses sont nombreuses et vérifiables. C’est un pied de nez envers
l’UNPPD, bien évidemment, et envers tous ceux, associations, presse, parlementaires..
qui s’étaient engagés pour une meilleure transparence. Puisque l’UNPPD
veut être la représentation de tous les prothésistes dentaires, alors
que sa réponse soit à la hauteur de ses ambitions. Quant aux fraudes dentaires
(voir la totalité de l'article ci-dessous) c’est encore des manigances
d’assureurs, d’associations de patients, de la presse (sauf la presse
dentaire) voire des « techniciens de laboratoires » … Comme toujours. Ne tenant compte, ni de l’avis des collaborateurs que nous sommes, ni des patients consommateurs qui paient,
c’est toujours la volonté hégémonique de diriger tout le système
dentaire pour le propre profit d’une seule profession qui domine. Puisse
au moins cet édito faire réfléchir ceux qui pensent autrement.
Jean-Jacques Miller Secrétaire Général de l’APD Jjmiller@apd-asso.f
Ce que vous devez absolument lire pour mieux comprendre : >>> /CNSD_dissociation_et_devis_dentaire.pdf More... 10 Jun 2019
Newsletter 413 du 10 juin 2019
Sommaire :
- Edito : "Le nouveau devis dentaire: une information imparfaite"
- Comparateur de tarifs bancaires
- Annonce dentaire 32h/semaine et 16 semaines congés
- Faut-il publier ces tarifs?
- Absence de transparence aussi en Belgique
- Abonnez-vous et rejoignez l'APD
Edito 413 : Le nouveau devis dentaire : Une information imparfaite
Même si l’on peut considérer que le devis fourni au patient par le
chirurgien-dentiste, ne concerne pas le laboratoire, il nous semble
évidemment, après l’enquête de la DGCCRF (fraudes sur l'origine de fabrication) et sur les anomalies constatées sur les devis dentaires
de l’ordre de 80 %, que le patient devrait avoir la certitude de ne pas
être confronté à une « usine à gaz »(voir article ci-dessous) propre à
toute analyse de sa part. Néanmoins, ce n’est pas en simplifiant toutes
les informations en particulier sur l’origine de fabrication et le prix
réels des prothèses dentaires que cela lui suffira pour faire son propre
jugement. Toutes les signatures conventionnelles se font sans l’avis
des prothésistes dentaires ( en particulier sur leur tarifs de
fabrication), et de ceux qui ont refusé de signer. Il est bon de
rappeler que l’APD milite pour la remise de la facture du laboratoire au
patient, seule preuve que le devis est bien conforme à la facture du
laboratoire. Les syndicats dentaires vont encore une fois, avec les
pouvoirs publics et les organismes sociaux jouer la montre de la
non-transparence. Il n’est pas certains que ce soit en leur honneur en
encore moins en faveur des patients. Bernard SOUMIER Vice-président de l’APD bsoumier@apd-asso.fr
>>> lire l’enquête de la DGCCRF concernant les fraudes sur les importations de prothèses
>>> Lire l'enquête de la DGCCRF sur les devis dentaires
More... 03 Jun 2019
Newsletter 412 du 3 juin 2019
Sommaire :
- Edito : Demain, d'autres pratiques?
- Reste à charge zéro: premières impressions
- Concentration des cabinets dentaires
- Assistant dentaire et hygiéniste?
- Question écrite : RAC 0 et qualité
- Google my business et les avis
- Annonces dentaires
Édito 412 « Demain, d’autres pratiques ? »
Si certaines délégations de taches semblent vouloir être incorporée dans le statut des assistantes dentaires, il n’est pas inconvenant de penser à celles qui feraient partie de la compétence des prothésistes dentaires au regard de leur formation et de leurs capacités professionnelles.
S’il est difficile de concevoir des interventions en prothèse conjointe en milieu buccal, il en est tout autrement dans le domaine de la prothèse adjointe. Il est hypocrite de fermer les yeux sur les multitudes d’actes que font les prothésistes dentaires depuis très longtemps, soit pour rendre service directement à des patients, soit à la demande de praticiens, soit au regard de doléances de patients insatisfaits ou dans des situations financières ne leur permettant pas certaines dépenses dentaires, chères ou mal remboursées. Cela va le plus fréquemment de la simple cassure d’un appareil résine, à l’adjonction ou au remplacement de dents sur les appareils, à la confection de protège-dents (autrement plus adaptés à la fonction que ceux vendus librement dans le commerce), au remplacement d’attachements, au nettoyage, entretien et détartrage de prothèses particulièrement pour les personnes âgées, prise de teinte, voire d ’occlusion. Quant à la denturologie avec prise d’empreintes, nous ne pouvons ignorer qu’elle existe en France et dans le monde. Il convient de bien remarquer que très peu de plaintes ou de condamnations ont été prononcées pour mauvais travail ou conséquence nocive pour l’état de santé des patients. La formation initiale et continue des prothésistes dentaires dans le domaine de la prothèse adjointe totale permet, et c’est heureux pour les praticiens, de tout connaître de cette discipline si l’on s’en donne la peine. Cette spécialisation est sanctionnée dans les pays qui l’autorisent par des études complémentaires. Nous ne prônons pas la denturologie en France, nous constatons.
Face à ce constat quelles pourraient être les nouvelles disciplines autorisées aux prothésistes dentaires.
Nous pouvons tout à fait concevoir un rôle du prothésiste dentaire dans les EHPAD, et vers les personnes âgées et dépendantes.
C’est également au regard de la problématique de « l’inégalité territoriale » et de l’organisation des soins prothétiques dans certains « déserts médicaux » que des réflexions pourraient s’organiser avec les pouvoirs publics, si les syndicats dentaires et l’ONCD n’y mettaient pas leurs vétos systématiques au nom de leurs prérogatives. Les protections bucco-dentaires pourraient être également du domaine des prothésistes dentaires et c’est pour nous une évidence de qualité et de prix.
Ces propositions n’empiètent pas sur l’exercice dentaire bien au contraire car elles devraient permettre : « Dégager le praticien d’étapes non médicales et prenantes, lui permettant de réserver ce temps pour d’autres patients pour des actes et soins médicaux et ainsi le coût horaire du cabinet dentaire, diminuer et une meilleure maîtrise du coût de la prothèse pour le patient… » (Voir étude de M. Cavaillez pour l’APD)
Une évolution vers la chirurgie dentaire biologique et l’implantologie, et remettre le chirurgien-dentiste dans un concept de prévention devraient permettre au prothésiste dentaire d’évoluer dans un système technique prothétique qui lui est dévolu, en remettant le patient au centre de ce système. Ceci ne peut se concevoir qu’avec une formation rigoureuse de notre profession et un statut professionnel. Les données évoquées dans notre édito devraient également profiter des technologies numériques de prises d’empreintes, de conception et de fabrication assistées par ordinateur. Trop souvent le prothésiste dentaire est obligé de terminer un travail qui ne donne pas forcément satisfaction, faute de temps, d’essayages adéquats, de délais trop courts ou de prix fixé trop bas. C’est une évidence pour la plupart des laboratoires. Pourquoi le prothésiste dentaire devrait-il détenir le savoir sans avoir le droit de s’en servir?
Claude Message Trésorier de l’APD cmessage@apd-asso.fr
More... 20 May 2019
Newsletter 410 du 20 mai 2019
Sommaire :
- Edito : "Nouvelle convention: tous gagnants"
- La convention dentaire expliquée
- Fabricant ou non: ne pas assumer.
- Tact et mesure, notoriété et compétence: des questions
Edito 410 : "Nouvelle convention : tous gagnants !
" Si certains continuent sur
les réseaux à vous désinformer et vous prédire la disparition de nos
laboratoires, je ne peux que vous encourager à lire et d’analyser tout ce qui
concerne notre métier et celui de nos clients et saisir les opportunités de
développement qu’offre cette nouvelle convention. Concernant l’impact que les tarifs plafonnés auraient
sur les cabinets de haut standing, rassurez-vous, ils appliqueront les
honoraires libres, leur patientèle n’ayant pas aucun problème de fin de
mois.
Alors qu’implique réellement pour
nous, prothésistes dentaires, cette nouvelle convention , et Les différents paniers correspondant à des
fabrications et matériaux spécifiques: nous sommes dès à présent obligés
d’élargir nos gammes de production et de tarifs pour les trois premiers paniers
(Cmu, Rac 0 et Maitrisé). En conséquence,
nous devons intercaler dans nos grilles tarifaires, les prix de ces
nouvelles fabrications, sans oublier qu’elles doivent rester rentables au risque
de mettre en péril vos entreprises. Pour ma part, j’en ai profité pour augmenter
mes tarifs de céramiques stratifiées sans qu’aucun de mes clients n’y trouve à
redire.
Quant au fort ralentissement sur
la conjointe constaté en ce mois d’avril, pas de panique, il était dû au
changement de nomenclature et à la mise à jour des logiciels dentaires au 1er
avril ; de ce fait tous les devis rédigés avant cette date et adressés à la SS
avec l’ancienne nomenclature ont été rejetés. Il n’aura fallu que quelques
semaines pour les refaire et les représenter, ce qui explique la très forte
accélération des commandes depuis début mai, débordant de nombreux
laboratoires. Les mois à venir devraient
confirmer la tendance à la hausse d’activités dans nos laboratoires,
infligeant un camouflet sans appel à tous les oiseaux de mauvais augure qui
polluent notre morale et notre profession. Pierre-Yves
Besse Président de l’APD pybesse@apd-asso.fr
More... 13 May 2019
Newsletter 409 du 13 mai 2019
Sommaire:
Edito : " Nos éditos"
- Frais de transport
- Chirurgiens-Dentistes étrangers refusés
- Dentistes et proxénètes?
- Garde à vue pour un dentiste
- Vietnam dental tourisme
"Nos éditos"
Sauf si l’actualité le nécessitait, "nos éditos" paraîtront désormais tous les 15 jours.Les newsletters "adhérents" resteront hebdomadaires.Nous faisons également appel à tous ceux prothésistes dentaires, fournisseurs, syndicats, Chirurgiens-Dentistes… qui auraient à exprimer leur point de vue sur l’actualité dentaire, l’avenir du secteur dentaire et de notre profession bien entendu. Un comité de lecture étudiera les textes qui nous parviendront pour diffusions. N’hésitez pas à communiquer à plus de 3 000 prothésistes dentaires et sur le site internet de l’APD, vos impressions, votre vécu journalier, vos réussites ou vos échecs, et vos ressentis d’une manière constructive, il va s’en dire. Vous nous lisez depuis 14 ans. Nous aimerions vous lire également.
Le bureau de l’APD.
Nous écrire : apd@apd-asso.fr pour tous renseignements.
More... 06 May 2019
Newsletter 408 du 6 mai 2019
Sommaire:
- Edito: " Nous refusons le chantage"
- La convention bénie par Dieu
- Les bienfaits de la convention selon l'UD
- Question écrite pour un statut professionnel
- Le devis dentaire toujours en question
Edito 408 « Nous refusons le chantage »
Je rencontre cette semaine, en bas de mon immeuble, un
voisin, Chirurgien-Dentiste, et nous commençons un dialogue. Parlant
profession, convention, imposition, investissement, il finit par me dire
qu’il ne voit pas l’intérêt de travailler plus de 4 jours par semaine,
car le reste partirait en impôts. N’ayant pas de sujet pour mon prochain
édito, j’y vois donc intérêt à écrire mes réflexions. S’il est vrai que
les taux d’imposition et de taxes de toutes sortes découragent souvent
tous ceux qui ne peuvent y échapper, il est vrai par ailleurs, que les
nouvelles générations de dentistes (comme une majorité de Français), ne
considèrent plus le travail comme valeur première, et celui de la
réussite en tout cas. Faut-il les accabler, les plaindre, surement pas,
en tout cas en ce qui me concerne.
Néanmoins, et même avec la nouvelle convention qui
annonce des lendemains pas si catastrophiques que proclamés par
certains, beaucoup de prothésistes dentaires restent déconcertés et
révoltés sur les fréquents propos de leurs clients concernant la
nécessité de voir nos tarifs baisser, baisser, et baisser encore. Nous
ne sommes plus dans le médical, mais dans le marchandage, le commerce
médical, celui des marchands de tapis et non celui de professionnels de
santé. A voir tempêter dans les médias, « on ne peut plus y arriver », «
il va falloir baisser la qualité », avec l’aide parfois de quelques
prothésistes mal avisés, l’on s’interroge réellement sur le mot
collaboration si cher à certains. On me répliquera, nous devons « gérer
nos cabinets dentaires comme des chefs d’entreprise ». C’est ce que font
les supermarchés, à la différence près, qu’en grande surface ce sont
bien les consommateurs qui profitent des prix bas.Il y a fort à parier que les chiffres d’affaires des cabinets dentaires
ne vont nullement s’effondrer, mais plutôt bien se tenir. Quant à ceux
qui choisiront l’importation, c’est bien à une augmentation de leur
bénéfice qu’il faut s’attendre. J’en prends le pari.
Évidemment, on peut trouver cela un peu caricatural,
parti pris contre « ceux qui nous font vivre » ou « mourir » mais
beaucoup de nos confrères que nous rencontrons, qui souvent se taisent
et ils sont nombreux, y trouverons de nombreuses vérités. C’est aussi
tous nos collaborateurs prothésistes dentaires et notre système
d’apprentissage qui risquent d’en prendre un coup.
Aucun syndicat dentaire, aucune association de chirurgiens-dentistes ne
souhaite s’engager officiellement à défendre nos entreprises de
fabrication française, pas plus hier qu’aujourd’hui. Nous ne pouvons que
le regretter et personne ne pourra me prouver le contraire. S’ils défendent leur profession, nous, nous devons de défendre la nôtre. C’est donc dans l’union que nous devons nous réunir et nous unir, sans compter sur les autres. Nous travaillons pour cela.
Jean-Jacques Miller Sg de l’APD jjmiller@apd-asso.fr
More... 22 Apr 2019
Newsletter 406 du 23 avril 2019 ( Adhérents)
Sommaire:
- Edito :" Du calme"
- Les Assistant(e)s dentaires revendiquent
- Du rififi en Occitanie
- Hygiène dentaire et trouble de l'érection
- Revenus des Chirurgiens-Dentistes 2014/2017
- Avril morose dans les laboratoires : pourquoi un tel ralentissement?
Edito 406 « Du calme !
» Jour après jour, semaine après semaine, on
voit et l’on entend s’exprimer nos confrères sur les malheurs et les sombres
nuages qui obscurcissent l’avenir de notre profession. Souvent, ils ne
proposent rien, sinon de designer coupable, la seule convention
dentaire, sans oublier, les ministres ou le Président de la
République. Émises depuis des années, jamais nos
multiples propositions, diffusées à toute notre profession, mais
souvent non lues ou mal interprétées, n’ont suscité de réactions de la part de
nos actuels contempteurs. C’est vrai, la pression de leurs clients
est là, car on veut bien du changement en France, mais pour les autres.
On ne cherche pas à comprendre, voire à analyser la nouvelle
convention, on écoute ses clients et la bible que constituent les
réseaux sociaux, pour beaucoup de personnes, avec sa cohorte de rumeurs, de
complots et de fausses nouvelles. Je ne doute pas que l’on puisse
trouver de multiples reproches à la signature (sans nous, et de la
faute de qui ?) de la convention dentaire. Elles sont multiples, néanmoins, il y
a fort à parier, qu’avec les différents paniers, nos clients
chirurgiens-dentistes ne soient pas si perdants que cela. Et puis, il
leur reste toujours une marge de manœuvre, celle de travailler
plus pour gagner plus. La majorité des laboratoires, malheureusement,
ont épuisé cette solution. Les chiffres énoncés sur l’évolution des
revenus des dentistes depuis 2014 (voir le tableau ci-dessous) ne semblent pas
catastrophiques. Plus de travail en perspectives pour plus de patients soignés,
c’est ce qui est réclamé depuis des années. Nous ne pourrons juger des résultats
de la convention dentaire qu’après toute la mise en place de
celle-ci. En attendant, il est indécent de faire croire que le beurre
de l’argent va tourner en margarine. Quant au désastre qualitatif
annoncé, il sera plutôt économique dans les laboratoires, si nous cédons
aux pressions de nos clients. Il n’y aura pas moins de qualité
qu’avant, simplement des demandes différentes. Nous nous
devons de communiquer hors de notre profession, tous ensemble. Plus que
jamais, nous devons construire l’avenir de notre profession, à court et à long
terme, tous ensemble. Jean-Jacques
Miller SG de l’APD jjmiller@apd-asso.fr
More... 15 Apr 2019
Newsletter 405 du 15 avril 2019
Sommaire :
Edito :"Entrée en vigueur de la
convention: panique dans les cabinets dentaires"
-Contrat Assurance Satisfaction FPD
-Le grand débat: propositions de l'U2P
-Le bonheur du Dentiste
Edito 405 « Entrée en vigueur de la
nouvelle convention dentaire : Panique dans les cabinets dentaires
» Depuis le 1er avril, pas un jour sans un appel paniqué d’un
praticien découvrant la nouvelle convention comme si jusqu’au dernier
moment ils avaient cru qu’elle ne serait pas appliquée. Aujourd’hui,
perdus devant les différents paniers et appellation de matériaux ils se
tournent naturellement vers nous, prothésistes dentaires. Vous noterez dans vos
échanges qu’ils ne font plus allusion aux tarifs plafonnés et pour cause la
grande majorité des cabinets dentaires voit leurs tarifs augmenter en s’alignant
sur ces derniers, ce qui amène aux conclusions suivantes : Pourquoi
certains laboratoires serviles baissent-ils leurs tarifs sans même
connaître les tarifs plafonnés de cette nouvelle convention ni ceux pratiqués
jusqu’à ce jour par leurs clients, si ce n’est les rumeurs sur les réseaux
sociaux ou échangés à l’occasion d’un appel téléphonique avec eux. Il
est temps de nous comporter en chef d’entreprise responsable et
profitez de cet appel pour prendre rendez-vous avec nos clients afin
d’échanger, nouvelle convention en main, des DMSM et de leur composition. Je
l’ai fait avec mes clients, cela m’a pris du temps, mais au final, aucun ne
m’a demandé de baisser mes prix tarifs, mieux, j’ai même augmenté
certains. Si certains cabinets de haut standing pratiquent des
tarifs largement au-dessus des plafonds imposés, ils seront faiblement
impactés, leurs patientèles n’étant pas concernées par les paniers
réglementés. Depuis des années, la concurrence tarifaire des
importateurs de prothèses a freiné l’évolution de nos tarifs par
rapport au coût de la vie, les hausses des matériels, fournitures et matières
premières et à l’augmentation de nos charges, réduisant à néant nos capacités
d’investissements et de développement.
Paradoxalement si la majorité d’entre nous souhaite de réels
changements, nous constatons que très peu d’entre vous soutiennent
concrètement ceux qui militent et œuvrent pour cela. Profitez de
cette rencontre avec vos clients pour faire signer vos
conditions de vente stipulant les engagements de
chacun, cela évitera que certains de vos clients, sous divers
prétextes, parfois réels, souvent fallacieux, discutent vos tarifs, vos factures
ou encore refusent certains règlements. Personne n’est à l’abri d’un
contentieux ou d’un impayé comme en témoignent les nombreuses demandes d’aide
dans ces cas depuis 14 ans. Si certains ont eu gain de cause, c’est souvent
après une procédure juridique fastidieuse à l’issue incertaine et sont peu
enclins à en faire part publiquement par peur de la réaction des autres
chirurgiens –dentistes. D’autres préfèrent alerter les conseils de l’ordre
départementaux avec plus ou moins de succès, les loups ne se mangeant pas entre
eux.. Face à ces constats, nous ne serions trop vous
inciter à bien rédiger vos conditions générales de ventes, ainsi que les divers
éléments contenus dans le « contrat d’assurance satisfaction
FPD"(voir ci-dessous. Si vous devez changer vos techniques de
fabrication et de vente, profitez-en pour remettre en ordre, également, vos
relations commerciales. "Les choses vont
mieux en les écrivant » Pierre-Yves Besse Président de
l’APD pybesse@apd-asso.fr
More... 08 Apr 2019
Newsletter 404 du 8 avril 2019
Sommaire:
Edito: " Exister...par soi-même et non
au travers des autres"
- Histoire de la convention dentaire en 100 pages
- L'avis de "Technologie Dentaire"
- Loi sur les prothésistes: "les dentistes applaudissent"
Edito 404-1 « Exister par soi- même et
non au travers des autres". Tel était et est toujours
l’objectif depuis 14 ans de l' Association Perspectives Dentaires
. En effet nous pensions, et pensons toujours que si nous ne
défendons pas l’indépendance de gestion de nos laboratoires et
restons inféodés à celle des chirurgiens-dentistes, nous sommes voués à
disparaître. Hélas au regard de toutes ces années passées, nous constatons que
nous avions vu juste et que nombre de nos confrères n’ont pas résisté aux
pressions tarifaires, délais compressés, concurrences étrangères imposées par de
nombreux chirurgiens-dentistes, souvent plus hommes d’affaires que
soignants. Nos revendications furent élaborées après de
multiples échanges et avis de nombreux confrères sur tout le territoire et après
l’étude de nombreux rapports officiels (Cour des Comptes, CNC, IGF, DGCCRF..),
synthétisées dans les 13
propositions de l’APD... et la constatation que les syndicats
dentaires étaient opposés à toute revendication de la part des prothésistes
dentaires.Qui peut nous prouver le contraire? Nos
propositions consistent à partir d’une reconnaissance de notre
profession par un statut professionnel, de dissocier les actes prothétiques
(donc factures séparées) et d’ "étudier" ( ce ne doit pas être un mot tabou,
comme certains le suggèrent) un règlement direct par les patients avec garantie
de paiements et des délais, suivi simplifié des procédures, préservation de
notre temps professionnel … Tout cela figurant d’ailleurs dans un document prévu
par l’article 83 de la loi de modernisation de notre système de santé (2016). Il
est certain que les différents paniers proposés par voie conventionnelle,
ouvrent la voie à des règlements d’honoraires
différents. Malheureusement, vous êtes encore trop nombreux
à vous tromper de combat par méconnaissance ou par soumission, et épouser les
revendications de vos clients chirurgiens-dentistes, qui à terme, conduiront à
la disparition de vos laboratoires. Aujourd’hui, ceux qui
pensent encore ,que nous ne sommes motivés que par la
« haine du dentiste » n’ont de toute évidence jamais lu nos écrits, et n’ont
plus qu’à accepter leur sort, conditionné par la rentabilité et le confort
d’exercice de leurs clients chirurgiens-dentistes, qui profiteront de leur
méconnaissance de la nouvelle convention, pour leur mettre un peu plus la
pression et donc la tête sous l’eau. Ceux qui ont lu nos 400
éditos*, peuvent constater que nous avons toujours voulu remettre au
centre du système dentaire le patient, et voulu que
notre profession y ait sa juste place. Aujourd’hui c’est bien
le patient par le biais des assurances qui s’y trouve,et malheureusement pour
nous, nous ne sommes pas un « acteur-décideur », mais toujours un «
spectateur-passif ». Parce que c’est bien le patient qui redevient au
cœur du système que nous devons absolument nous faire mieux connaitre
et reconnaitre. Nous œuvrerons prochainement dans ce sens, en
souhaitant que vous soyez nombreux à rejoindre cette belle ambition.
Claude Message Trésorier
de l'APD cmessage@apd-asso.fr More... 01 Apr 2019
Newsletter 403 du 1 avril 2019
Sommaire:
-Edito: Importateurs, il serait grand temps de faire le ménage
- Barème et calculateur des frais km
- Prise en charge des cotisations sociales des CD
- Le labo de la semaine
- Empreinte "gorge profonde"
- Comment adhérer à l'APD
Edito 403 : « Importateurs : il serait grand temps de faire le ménage »
Depuis des années nous subissons la concurrence de ces commerçants
qui paient leur incompétence technique par des tarifs low-costs ,
promotions et petits cadeaux de bienvenue qu’autorise l’ultralibéralisme
avec ses délocalisations dans les pays à bas coût de main-d’œuvre et le
manque de rigueur et de moyens humains des douanes, du trésor public,
de l’ANMS.
Cette semaine, nous en avons découvert un tout « neuf »
cumulant un certain nombre d’irrégularités et de fausses informations
de nature à tromper leurs clients chirurgiens-dentistes et donc leurs
patients.
Si ce pseudo-laboratoire propose clairement une gamme économique
fabriquée à l’étranger, le montage juridique est nettement moins clair.
Sur internet, cette entreprise se présente avec quatre associés
"Prothésistes Dentaires et Dentistes" possédant plusieurs laboratoires
dans l’hexagone et respectant de nombreuses normes.
Des normes fantaisistes qui n’ont pas manqué d’attirer notre attention tant elles étaient absurdes et qui auraient dû attirer l’attention de leurs clients chirurgiens-dentistes sensés les vérifier.
En quelques clics sur internet nous avons découvert que cette enseigne
exerçait en toute illégalité, ne remplissant pas les obligations
réglementaires de bases et que le "montage associés" présenté sur le
site internet n’apparaissait pas dans les statuts de la société.
Nous avons informé le Président de l’Unppd , des
agissements de cet importateur qui utilise le sigle UNPPD à des fins
commerciales, dans l’espoir qu’il fasse un exemple de ce cas afin de
rappeler aux autres qu’il n’est pas possible de faire n’importe quoi
dans notre pays.
Ceci nous conforte dans notre revendication d’un statut professionnel en
cohérence avec notre activité de fabricant de dispositifs médicaux,
pour la dissociation des actes prothétiques, pour la délivrance de la
facture du laboratoire au patient et pour que cesse « l’intérêt
financier dans la prescription ».
Nous ne manquerons pas de vous tenir informé des suites que donnera l’Unppd à cette concurrence déloyale.
Pierre-Yves Besse Président de l’APD pybesse@apd-asso.fr More... 25 Mar 2019
Sommaire newsletter 402 du 25 mars 2019
-Edito :" Et
maintenant"
-Anthogyr devient Staumann Group
-Questions et réponses sur la convention
-Le passeport supra- implantaire
-Petites annonces
Edito 402 « Et
maintenant » Il y a 9 mois, Pierre-Yves Besse
écrivait un édito (4 juin 2018 édito 365) Intitulé : «
Qualité : élitisme ou pragmatisme? » annonçant la couleur : « …La nouvelle convention qui sera signée par les
Chirurgiens-dentistes… laissera la Sécurité sociale et les assureurs
complémentaires remplacer la notion de qualité ou d’excellence, par celle de
meilleur rapport qualité/prix. Aussi, à l’avenir, nous devrons faire preuve de
pragmatisme pour offrir différents niveaux de prestations, de matériaux et de
qualités, allant du basique à l’excellence afin de répondre aux nouvelles et
différentes exigences de nos clients chirurgiens-dentistes….
» Et pourtant, nombre de prothésistes dentaires étaient restés
dans leur starting-block. Croyant faire de bonnes affaires avec les
CCDELI ou les prêcheurs du déconventionnement, boudant, critiquant et surtout ne
lisant pas nos articles et nos réflexions, ils se retrouvent actuellement un peu
perdus. Ce sont de nouvelles adhésions à nos « newsletters adhérents » que nous
récoltons, et nous nous en félicitons. Aujourd’hui tout le monde
dentaire se met à faire des réunions sur la nouvelle convention, même
ceux qui ne l’ont pas signée, et même les fournisseurs. Quant aux importateurs,
ce ne sont pas les derniers à avoir compris comment allait fonctionner cette
convention. Cette dernière se mettra en place le 1 avril, et il est maintenant
certain que nombre de praticiens vont en ressentir les aspects positifs pour
leur cabinet dentaire. Aucun recours en conseil d’État n’a été déposé. De toute
façon, sans convention signée, c’était le règlement arbitral qui
s’appliquait. Reste le modèle de devis qui poserait
problème, quant aux propositions formulées par les praticiens. Nous leur faisons
confiance pour résoudre ce problème, et s’en sortir pour toujours bénéficier
d’une marge confortable sur nos fabrications. Si j’ai toujours
affirmé que pour nous, prothésistes dentaires, s’adapter était une
façon de subir, j’en conviens, sur le thème conventionnel, c’est bien de
l’adaptation à de nouveaux produits qu’il convient de nous
aligner, sur les schémas que nous offrent la convention, et
dont l’UNPPD nous a permis d’en reproduire quelques extraits pour nos adhérents.
Néanmoins, toutes ces réformes laissent perplexe plus d’un confrère, au regard
des changements de production, mais surtout d’un retour
sur investissement, comme le montre l’inquiétude de nombreux prothésistes
dentaires. Devant ce constat qui nous est imposé
sans que nous n’ayons, contrairement aux autres fabricants (lunettes,
audioprothèses), aucun mot à dire, étant exclus des discussions pour des raisons
déjà évoquées ici, nous devons plus que jamais être unis et
nous rassembler autour de projets communs. Nous avons
proposé dernièrement aux représentants du secteur prothétique
dentaire, par courrier, d’agir vers une communication grand public sous le signe
de la valorisation des fabrications française. Quant
aux propositions de l’APD, elles restent plus que jamais d’actualité,
évidemment. JJ Miller
Secrétaire Général de l’APD More... 11 Mar 2019
Sommaire: Newletter 401 du 11 mars 2019
-Edito: "Nouvelle convention dentaire,
suite".
-La convention : Mise en place.Explications.
-Has : La couronne dentaire transitoire.
-Pratiques illégales...mais pratiquées.
Edito 401-3 : Nouvelle convention
dentaire suite. Comme nous vous l’indiquions la
semaine dernière, nous allons vous expliquer les changements
qu’implique la nouvelle convention dentaire pour nos laboratoires, à l’exception
de la prothèse adjointe qui n’entrera en vigueur qu’en 2021. Pour ce
faire nous allons nous appuyer sur une synthèse très explicite réalisée par
l’UNPPD en collaboration avec la CNSD, avec l’autorisation de son
Président, Laurent Munerot. Comme vous le savez, cette nouvelle
convention comporte 4 paniers correspondant à des tarifications
plafonnées différentes pour certaines, mais également à des matériaux et
processus de fabrication spécifiques à chacun. 1 CMU-C et ACS 2 RAC 0
(Reste à charge 0) ou encore appelé 100% santé 3 Tarifs maitrisés 4 Tarifs
libres -Concernant les matériaux et processus de fabrication
………… -Nous devrons
conformer nos fabrications et matériaux ……... -Encore une
fois, J’en conviens, ce sont des choix …….. -Dans les
semaines à venir, nous devrons repenser …….. -Dans les
différents tableaux, vous trouverez à titre indicatif........ -Nous vous
rappelons qu’il n’est nullement nécessaire ………. -Nous vous conseillons à
cette occasion à vérifier la justesse …….. -La semaine prochaine
nous essayerons de répondre à toutes les questions que vous ne
manquerez pas de nous poser, notamment sur……...... Pierre-Yves BESSE Président de
l'APD pybesse@apd-asso.fr (..........)
correspond aux explications détaillées uniquement >>> pour les
adhérents
More... 04 Mar 2019
Sommaire: newsletter 400 du 4 mars 2019
- Edito:"Plus que quatre semaines"
- La convention dentaire expliquée
Edito 400 "Plus que quatre semaines"
Eh oui, dans quatre semaines nous serons le 1er avril, jour d’application de la nouvelle convention dentaire...
et de la fermeture de nombreux laboratoires de prothèse dentaire, si
j’en crois les propos des très nombreux échanges que j’ai pu parcourir
sur les réseaux sociaux. Si ces réseaux sociaux sont de formidables
outils de communication, hélas ils sont une fois de plus le relais de
nombreuses fausses informations ou contre-vérités que lancent certains
et colportent les autres sans même chercher à les vérifier.
Leur message est toujours le même, cette nouvelle
convention dentaire poussera les chirurgiens-dentistes dans les bras
des importateurs et nos laboratoires à la fermeture, surtout si vous
faites de l’adjointe ou que vous n’êtes pas équipé de systèmes CFAO.
N’oubliez jamais que les intérêts des
chirurgiens-dentistes, des industriels ou distributeurs et prothésistes à
leur solde, fussent-ils de renom, ne sont pas les nôtres et qu’aucun
n’est prêt à partager quand il s’agit d’argent. Ces derniers qui n’ont
jamais soutenu leur profession à qui ils doivent ce qu’ils sont
aujourd’hui, à savoir des prothésistes dentaires, qui ne sont surtout
pas syndiqués et qui n’ont jamais assistés à une réunion syndicale et
donc ne sont au courant de rien, s’autorisent néanmoins à affirmer que
la faute incomberait entièrement à nos syndicats et associations de
prothésistes dentaires alors que si nous avions écouté les dentistes et
industriels du dentaire nous n’en serions pas là.
Tout ceci nécessite quelques remarques et précisions afin d’alimenter votre réflexion et d’aborder les mois à venir avec un peu plus de sérénité.
Vous devez savoir
que si nous ne sommes pas associés aux négociations de la nouvelle
convention dentaire, c’est en raison de notre statut d’artisan et
l’opposition farouche à notre présence de la part des syndicats
dentaires, comme toujours. Par ailleurs, comment être reconnu par les
organismes sociaux avec des nomenclatures ne comportant aucune
dissociation entre actes cliniques et actes prothétiques ?
Vous devez savoir que
nos clients chirurgiens-dentistes ne sont officiellement informés du
contenu de cette nouvelle convention que depuis 3 semaines par leurs
organisations syndicales lors de réunions départementales.
Vous devez savoir
que seulement certains tarifs seront plafonnés et correspondront à des
matériaux et conceptions spécifiques qu’il nous faut dès à présent
intégrer dans nos process et que nous pourrons tarifer à leur juste
prix. Un tableau simplifié sera communiqué dans la newsletter 401 de dimanche prochain pour les adhérents.
Vous devez savoir
qu’à partir du 1er avril, le budget alloué au remboursement du secteur
dentaire sera augmenté, que les chirurgiens-dentistes vont avoir de
nombreux actes fortement revalorisés à plus de 40 %, et que
l’augmentation moyenne du CA par cabinet serait de 9 000 € par an (la CNSD s’est attachée dans la négociation à ce que le solde entre revalorisations et plafonds soit positif pour la profession), aussi il n’y a donc aucune raison de baisser nos tarifs comme le réclame certains dentistes
Vous devez savoir que l’objectif de cette nouvelle convention est de corriger les dérives et abus d’actes de certains praticiens.
Pour finir, vous devez savoir que
l’Unppd a organisé cette semaine une réunion d’information sur la
nouvelle convention dentaire et ses conséquences pour nos laboratoires
très claires et explicite où brillaient par leur absence tous les
agitateurs et oiseaux de mauvais augure qui en parlent tant sur les
réseaux sociaux.
Comme nous vous le répétons depuis plus d’un an, cette
nouvelle convention n’aura pas d’impacts sur nos entreprises et devrait
même nous permettre d’augmenter nos volumes d’activités dès lors que
nous nous comporterons en véritables entrepreneurs et fabricants.
Pierre-Yves Besse Président de l’APD pybesse@apd-asso.fr
"Ce que vous devez savoir" véritablement sur ce que
contient réellement la nouvelle convention dentaire sera expliqué sous
forme d’un tableau simplifié dans notre prochaine newsletter. Pour nos adhérents seulement. More... 25 Feb 2019
Sommaires: newsletter 399 du 25 février 2019
- Edito:"Cobalt danger. Raison garder."
- Matériovigilance, quelques rappels
- CNSD: Des recommandations condamnables
- Apprentissage: un record
- Un dentiste condamné
- Petites annonces dentaires
Edito 399: Cobalt danger. Raison garder
Certains laboratoires nous ont alertés sur la diffusion
d’une note de l’AFNOR concernant le Cobalt métallique. Sans être
nullement compétent en matière scientifique, nous devons rester prudent
envers cette information, qui a le mérite d‘attirer l’attention sur la
toxicité ( sous réserve d’utilisation ) de la plupart des alliages,
métaux, voire des matériaux que nous utilisons journellement. Rester
prudent, c’est-à-dire ne pas s’affoler, tant de conditionnel sont émis
dans cette lettre. Nous ne sommes pas les seuls à avoir recours au Co
Cr, c’est 90 % de prothèses orthopédiques qui sont posées dans le monde
en Co Cr, celles-ci dans un milieu aseptique, différent du milieu
buccal.
Tout a commencé aux États-Unis avec la publication
d'une étude sur les conséquences à long terme des vapeurs de cobalt.
Cette étude révèle alors le risque potentiellement cancérigène de ce
métal sous cette forme. L'Europe souhaite aller plus loin : reclasser le
cobalt métallique, quelle que soit sa forme, autrement dit, considérer
le cobalt comme une substance potentiellement cancérigène, mutagène ou
toxique pour la reproduction.
Chez l’homme, le cancer associé est celui des poumons,
observé chez des travailleurs exposés de manière chronique à des
poussières contenant cette substance il s’agit essentiellement
d’exposition dans les industries des métaux durs (CIRC, 2006).
Le cobalt chrome est implanté depuis longtemps (1937
avec le Vitallium) et il ne semble pas qu'on ait pu démontrer qu'il
provoque des cancers sous cette forme. A ma connaissance, dans le
secteur dentaire, aucune déclaration de matériovigilance n’a été faite.
Par ailleurs, le remplacement du Co Cr par un autre matériau,
risque d'imposer aux fabricants un grand nombre d'essais (re-validation
des procédés, biocompatibilités...), une revue de leur évaluation
clinique, l'identification de nouveaux risques, autant de démarches très
coûteuses dont les délais ne permettraient pas à ces industriels d'être
prêts d'ici mai 2020.Chacun plaide pour sa paroisse, mais le matériau idéal n’existe pas. Au
nom d’un principe de précaution, certaine décision européennes sont
parfois prises hâtivement, alors qu’on laisse d’autres pays envahir le
monde, sans nulles autres contraintes que de remplir les formalités
administratives. Je pense aux prothèses dentaires importées.
Le remboursement dans le RAC0 concernant les couronnes métalliques sur dents postérieures est contesté par un certain nombre de praticiens. Il ne faut pas être devin pour y voir un parallèle évident, avec la diffusion de cette information. A consulter les réseaux sociaux, on y trouve les principaux bénéficiaires s’exprimer.
J-J. Miller Secrétaire général APD jjmiller@apd-asso.fr More... 18 Feb 2019
Sommaire : newsletter 398 du 18 février 2019
Edito: Réparation en question
- Réparer son dentier en urgence
- Tarifs et convention dentaire
- "Jamais content", au Maroc aussi
- Annonces dentaires
Par Jean-Jacques Miller
Edito 398 : Réparation en question.
Depuis toujours l’ONCD et les syndicats dentaires
défendent becs et ongles, l’idée que remettre et facturer à un patient,
un appareil fracturé réparé par un prothésiste dentaire serait un acte
médical relevant exclusivement de l’art dentaire.
Si encore à ce jour, la réparation d’une prothèse
adjointe sans prescription d’un praticien est interdite en France, au
même titre que la réparation avec prescription, mais remise au patient et contrôlée en bouche par le
prothésiste dentaire, expose ce dernier à des sanctions pénales,
officiellement, au nom de la « santé publique ». Dans les faits, cette
interdiction est purement corporatiste, faisant passé l’intérêt de la «
science dentaire »… et de ses acteurs, avant celui des patients,
considérant que le prothésiste dentaire est inapte à juger de la
pertinence d’effectuer une réparation, ou de renvoyer le patient voir
son chirurgien-dentiste. Il est certain que l’horrible spectre de la
denturologie est agité au nom de la santé publique également.
Pourtant dans les faits, nous recevons tous dans nos
laboratoires, des patients que nous adressent directement nos clients
chirurgiens-dentistes de terrain, ceux qui travaillent au quotidien, qui
débordés, faute de temps, de disponibilité, en congés ou encore par
manque d’intérêts financiers, nous laissant le soin de redonner aux
patients leur prothèse et de leur facturer directement notre travail.
Certains nous recommandent même d’augmenter nos tarifs afin de ne pas
trop souligner la différence de tarification entre laboratoire et
cabinet.
Parallèlement, de plus en plus de patients s’adressent directement à nous,
prothésistes dentaires, las de perdre leur temps à chercher un
chirurgien-dentiste ouvert, qui ne soit pas en vacances, qui accepte de
les recevoir rapidement, de ne pas être privé de leurs appareils un
jour ou deux quand ce n’est pas tout un weekend, mais également pour des
questions économiques, de nombreux patients n’ayant pas les moyens de
payer les honoraires demandés par les praticiens.
Des usages officieux qui si nous étions mieux
représentés et défendus pourraient faire changer les textes de loi et
permettre de légaliser par la même occasion d’autres pratiques réalisées
à la demande de nos clients chirurgiens-dentistes comme la prise de
teinte ou modifications esthétiques de prothèses amovibles. Des pratiques officialisées dans nombre de pays de l’UE,
mais que certains responsables nationaux de notre profession
considèrent comme insignifiantes, et ne sont nullement portées par notre
syndicat représentatif. Surprenante attitude alors que les délégations
de tâches, au profit des patients, augmentent dans pratiquement toutes
les professions liées à la santé.
Mais ceci pourrait évoluer à partir d’avril 2019 avec
la nouvelle convention et ses tarifications imposées, notamment sur les
réparations, des tarifs qui n’intéresseront pas du tout nos clients
chirurgiens-dentistes et qu’ils ne manqueront pas de nous adresser
directement.
Jean-Jacques MILLER SG de l’APD jjmiller@apd-asso.fr More... 11 Feb 2019
Sommaire: newsletter 397 du 11 février 2019
- Edito : Prothèses Dentaires "Made in France" Quelle garantie?
- Un nouveau devis: encore?
- Les audioprothésistes contents
- Identifiez les numéros surtaxés
- CFAO au cabinet dentaire : 5 ans de prisons si...
par Pierre-Yves Besse
Edito 397 11 février 2019
Prothèses dentaires ‘’Made in France’’ : Quelle garantie ?
Aucune. Aujourd’hui plus personne n’est dupe et les consommateurs savent bien
que l’étiquetage ‘’Made in France’’ ne signifie plus fabriqué en
France à 100 % et qu’il suffit de coller une étiquette sur un col de
chemise ou de polir le bandeau métallique d’une CCM pour qu’elle
devienne ‘’Made in France’’.
Si l’intention d’Yves Jégo *, porteur politique de
cette marque, était de donner un peu de visibilité aux fabricants
français, celle-ci s’est vite heurtée aux réalités économiques d’un
marché mondialisé et ses mauvaises pratiques motivées par le seul
profit.
Ainsi chaque organisation professionnelle souhaitant
bénéficier de l’étiquetage ‘’Made in France’’ détermine elle-même ses
critères et pourcentages de fabrication sur le territoire, laissant 10
%,20 %,30 % ou plus de tolérance de fabrication hors territoire national
et la prothèse dentaire ne fait pas exception.
Une tolérance dont les importateurs de prothèses low-cost profitent
pour afficher le logo ‘’Made in France ‘’ sur leurs publicités en toute
légalité pour le plus grand bonheur des nombreux chirurgiens-dentistes
qui ont fait le choix purement financier de poser ce type de DMSM au
détriment de la qualité et de la santé de leurs patients avec l’aval des
syndicats dentaires et de l’ONCD qui jugent pourtant ces prothèses
importées peu qualitatives, mais qui dans le même temps remplissent
leurs revues professionnelles de leurs publicités.
Si les syndicats de chirurgiens-dentistes se plaignent qu’une nouvelle convention
leur est imposée, il faut relativiser, et constater que depuis des
années, ils refusent tout changement, toute transparence sur leurs
tarifications, la dissociation des actes prothétiques et le paiement
séparé (comme le propose l’APD et le rapport IGF 2013).Après l’arrêt du règlement arbitral,
les chirurgiens-dentistes profitent de la nouvelle convention et des
tarifs plafonnés de certaines prothèses pour faire à nouveau pression
sur les tarifs de nos laboratoires, tout en se gardant bien d’avouer
qu’en compensation, de nombreux actes de soins ont été revalorisés,
tout en nous précisant qu’ils vont devoir faire appel à des laboratoires
d’importations pour s’en sortir.
Que répondent les prothésistes dentaires ?
Sur le plan politique, l’UNPPD est bloquée par les syndicats dentaires
qui s’opposent par principe à toutes ses propositions et initiatives
(CQLab). Un état de fait qui a poussé certains d’entre nous,
prothésistes dentaires indépendants, à prendre l’initiative de créer des
labels valorisant la fabrication française ou régionale comme « France Prothèse Dentaire », « Labeldent » , « Agathe », « Origine France Garantie
»… en communiquant directement vers les patients consommateurs et le
grand public afin de faire connaître notre métier, nos compétences, nos
savoirs- faire, la qualité de nos fabrications et leur conformité avec
les Règlementations Européennes, tout en valorisant le travail de
fabrication française, la sauvegarde des emplois, la conservation de la
transmission du savoir, le patriotisme artisanal… et avec pour d’autres,
l’aspect législatif et règlementaire mis en avant ou l’attractivité de
la régionalisation.
Actuellement les importateurs profitent de
réglementations européennes ou françaises peu contraignantes et du
laxisme des pouvoirs publics dans les contrôles et surtout d’une
évidente complicité avec tout le secteur de la dentisterie.
Devant cette multitude de labels cherchant à
valoriser la fabrication française de nos laboratoires et comme
l’avaient souhaité les participants lors du débat du Dental Forum 2018, par défaut, France Prothese Dentaire se propose d’organiser une concertation entre tous les initiateurs de ces labels avant le mois de mai, afin de définir une stratégie de communication grand public nationale efficace pour le deuxième semestre 2019.
Il est urgent d’agir avec tous ceux qui en ont la volonté, notre profession ne peut plus attendre.
Pierre-Yves Besse président de l'APD pybesse@apd-asso.fr
*Rapport More... 04 Feb 2019
Sommaire : - Edito :"Nous autres, prothésistes dentaires" - Profil du labo type, selon "Technologie Dentaire" - Notre profession en 2017 ( UNPPD) - Qualité de vie des équipes dentaires
Edito 396 du 4 février 2019
Nous autres, Prothésistes Dentaires.
Face aux statistiques non fiables des centres de gestions, car étudiés
sur trop peu de laboratoires, face à des enquêtes de branches dans
lesquelles sont absentes les rémunérations et les heures travaillées,
face à des éléments du Ministère des Finances non probantes, la revue
Technologie Dentaires, nous a fourni dernièrement, à l’issue d’une
enquête très détaillée, des informations qui corroborent le ressenti de
nombreux confrères. Dans cet édito, nous nous contenterons de citer
quelques extraits de cette importante enquête. D’autres chapitres
comportant les éléments de réussite au laboratoire sont certainement
autant intéressants. Néanmoins, un pessimisme quant à l’avenir de notre
profession est le point commun de la majorité des prothésistes dentaires
interrogés.
Extraits :
"... Le + heures
Parmi les critères de manque de réussite, il en est un, auquel souvent on ne pense pas, c’est les “horaires de dingue” et donc le manque de temps libre. Nous nous sommes donc intéressés à ceux qui font plus de 80 heures par semaine.
Ils sont 12 % de la profession. En moyenne ils font 84h par semaine,
soit 14 heures par jour ....On comprend bien pourquoi ils ne sont que 36
% à ressentir une satisfaction générale (contre 64 % pour l'ensemble de
la profession), et pour ces 36 % on se demande bien pour quelle
raison... On n’en a pas trouvé. Pour cette population, une seule autre
satisfaction est citée par seulement 36 % d’entre eux, l’amour du
métier. …Par contre ils sont un peu plus nombreux à exprimer une
satisfaction financière, 45 % contre 66 % pour l’ensemble de la
profession, ce qui se justifie puisque le salaire moyen de ces “forçats
de la prothèse” avoisine les 5000 euros…
Qui gagnent le moins
Contrairement aux analyses que nous avions faites dans
la dernière partie où nous présentions le profil de ceux qui se situent
en position de réussite, cette fois-ci nous nous sommes penchés sur ceux
qui sont en position de faiblesse, victimes de l'évolution
technologique, de la concurrence étrangère et autres...:16 % des patrons gagnent moins de 2000 euros par mois dont 2 % sont en dessous de 1000 euros.
Nous avons considéré que l’échec sur le plan financier se situait
au-dessous de 2000 euros de revenu…. Ce qui saute aux yeux dans cette
fiche, outre l’effectif moyen de 2 personnes, c’est la forte présence de femmes,
puisqu’elles représentent 30% de ces patrons. Et si l’on regarde les 4 %
qui sont au-dessous de 1000 euros par mois, cette proportion passe à 70
%, alors qu’elles ne sont que 15 % sur l’ensemble de la profession. En
faisant le calcul dans l’autre sens 30 % des patronnes prothésistes sont
dans la tranche des moins de 2000 euros par mois, “être une femme
prothésiste... tu sais c’est pas si facile...” On note ensuite le plus
faible taux de satisfaction générale avec seulement 51 % et pire encore
sur la satisfaction financière avec 21 %, on les comprend !On notera
qu’elles sont pour 95 % à être seules au labo (pas d’employés). On
constate ensuite que le taux d’équipement numérique est très faible,
avec seulement 25 % de ces laboratoires contre 60 % pour l’ensemble de
la profession. Il serait temps que l’industrie se penche sur leur cas
pour proposer une solution abordable de CAO, vivement “le numérique pour
tous”. On notera enfin qu’ils font beaucoup plus d’adjointe que la moyenne.
Que les gros salaires lèvent le doigt
Contrairement aux analyses que nous avions faites dans les deux
premières parties, où nous analysions les caractéristiques du patron ou
de son entreprise en y cherchant les signes de réussite, cette fois-ci
nous avons procédé à l’inverse, en analysant le profil de ceux qui se
situent en position de réussite…., il y a de fortes disparités de rémunération.
Un peu moins de la moitié des patrons (45 %) gagne moins de 3000 euros
et l’autre moitié de 3000 à 6000 et plus, la plus grosse tranche se
situant entre 2000 et 3000 euros….Nous avons considéré que la réussite
sur le plan financier commençait à 6000 euros, et nous allons donc
étudier cette population, 12 % des chefs d’entreprise, pour comprendre
qui ils sont… Bien évidemment, il y a des gens seuls qui gagnent très
bien leur vie et des grosses structures où le dirigeant se rémunère peu…On
constate aussi une corrélation entre l'équipement CAD/CAM et le revenu,
mais cette fois-ci ce n’est pas constant, puisque dans les revenus
moyens (2000 à 4000 euros) on est parfois plus équipé que dans les
revenus moyens-hauts (4000 à 6000 euros). Il existe enfin, aussi, une corrélation entre le revenu et la croissance.
Nous avons donc établi le portrait du patron à haut revenu et de son laboratoire...Ce qui ressort le plus est le niveau d'études générales qui est BAC et BAC+
pour près des deux tiers. De même, le milieu familial d’origine semble
compter pour beaucoup, puisque dans des proportions similaires (60 %)
leurs parents étaient à leur compte (artisans, commerçants,
libéraux...). Ensuite la structure : 7 personnes en moyenne, quasiment tous équipés de scanners et, pour près des deux tiers, de machines. Malgré cela, ils ne font pas tout avec, seulement 50 % de leur production. Ils n’ont qu'une gamme, soit moyenne soit haut de gamme,
leurs tarifs sont légèrement supérieurs à la moyenne, mais sans excès.
Enfin, comme vous le constaterez, ils connaissent tous une forte
croissance puisqu'en moyenne elle est de 8,5 %.
Baisse du chiffre d’affaires
Nous avons voulu connaître le profil de ceux qui, parmi les 31 % de labos en décroissance,
affichaient les plus fortes baisses. Dans un premier temps, nous avons
analysé les différences qui existaient selon les tranches de 5 %, pour
nous focaliser à la fin sur ceux qui faisaient « 20 % et plus » de
baisse qui représentent 24 % des "baissiez" et 8 % de la profession.
Comme vous pouvez le voir dans le graphique … il y a une certaine
logique entre la taille, la rémunération et le taux de décroissance, les
plus fortes baisses étant les labos les plus petits et ayant les plus
bas salaires.
Le taux d’équipement en CAO ne semble pas avoir
d'impact sur la baisse puisque la tranche 15 à 20 % de baisse est
fortement équipée (69 %), peut-être trop vu la taille moyenne de 2 personnes.
Ce qui est le plus frappant pour les laboratoires en baisse de « 20 % et plus, c’est que ce sont eux qui font le nombre d’heures le plus élevé.
Nous avons cherché le facteur qui pouvait expliquer ces baisses importantes et nous nous sommes aperçus que ces labos subissent pour les deux tiers une recrudescence de concurrence étrangère, contre 37 % seulement des labos en hausse, et locale pour 55 % contre 24 % seulement pour les haussiers….." Fin des extraits
P.s. Ces quelques extraits sont à analyser en relisant l’étude de « Technologie Dentaire »
parue dans les 5 derniers numéros, et dans lesquels fourmillent mille
détails. Nous y retrouvons des éléments de la disparité de nos
conditions d’exercice. Chacun devrait se retrouver dans les analyses que
nous propose Alain Guillaume. Faudrait-il aussi que chacun les ait lues
attentivement. Nous espérons y revenir avec nos adhérents.Écrivez vos ressentis : contact@apd-asso.fr
JJ Miller Secrétaire Général de l’APD More... 28 Jan 2019
Sommaire: - Edito: Formation professionnelle : rêves et réalités - E. Macron, Ministre, et les Prothésistes Dentaires. - Top10 des articles APD - La loi anti-cadeaux, c'est quoi? - Fin de l'interdiction de publicité ( cabinet dentaire) - Cotisations APD par Pierre-Yves Besse
Edito 395-3 Formation professionnelle : rêves et réalités L’apprentissage des techniques et savoirs a permis à l’humanité d’évoluer du chasseur-cueilleur à l’homme d’aujourd’hui, une évolution résultant de la transmission entre générations de connaissances et de savoir-faire, que chacune a eu à cœur de maîtriser et de faire évoluer. L’offre de formation s’est diversifiée et multipliée avec les progrès des sciences, des technologies et des professions. Après la révolution industrielle, nous vivons aujourd’hui une double révolution, aussi formidable que brutale, celles du numérique et de la mondialisation qui nécessite de notre part des capacités d’adaptation en termes de modes de communication, de fabrication, de commerce, d’échanges et donc de formation. Nos politiques ne cessent de le marteler, la formation initiale et la formation continue de chacun de nous, sont les seuls moyens d’évoluer dans cette nouvelle économie, ceux qui ne l’ont pas réalisé, sont rapidement mis de côté, et ne trouvent plus de travail. Pour notre profession comme de nombreuses autres, l’offre de formation est divisée en deux filières : - Éducation nationale avec un BAC Professionnel et un BTS en prothèse dentaire - Artisanale avec le BTM, le BTMS, Deux filières souhaitées par notre profession que peut couronner le titre par excellence de MOF. Des titres et des diplômes synonymes de perfection, ambassadeur du savoir –faire français comme aiment à le rappeler les politiques. Paradoxalement, le premier d'entre-eux, le président de la République Emmanuel Macron , le même qui ne cesse de nous vanter les vertus de l’apprentissage et de la qualification professionnelle, le même qui ne cesse de se faire photographier dans les CFA et CMA, entouré de jeunes apprentis et d’artisans, le même qui a fait d’un des nôtres, un Prothésiste Dentaire, son « chargé interministériel au développement de l’apprentissage dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville », s’oppose dans le même temps à la nécessité d’une qualification pour l’installation au nom de la liberté d’entreprendre, principe de base de l’ultralibéralisme, au même titre que le libre- échange. Un choix peu enclin à nous rassurer sur l’avenir de nos laboratoires et de notre profession, concurrencés par des entreprises non soumises aux mêmes règles sociales, fiscales et salariales, entrainant un doute chez de nombreux jeunes qui s’interrogent sur l’utilité de cursus de formation et l’obtention de qualifications. Classée dans l’artisanat, fourre-tout professionnel cosmopolite, dont la représentation nationale (l’U2P) est tout aussi inconnue et invisible du grand public et des politiques. Pourtant la qualification obligatoire pour l’exercice de notre profession dont les fabrications sont destinées à la santé et bien-être de patients, devrait être une évidence pour tous : classe politique, sécurité sociale, complémentaires maladie et professionnels de santé (bien absents du sujet également) La méthode Coué politique et médiatique cherchant à nous convaincre d’une embellie économique, contraste avec la réalité quotidienne de nos entreprises qui fait craindre le pire pour l’avenir de nos laboratoires. Un pessimisme, des incertitudes et un manque de visibilité qui n’incitent pas nos laboratoires à recruter et former des apprentis. Dans le même temps, les écoles privées et centres de formation n’ont jamais formés autant des prothésistes dentaires, pour quel avenir ? Il est urgent de nous fédérer autour d’un projet professionnel ambitieux, de parler d’une seule voix (!!!) pour exiger la place qui doit nous revenir au sein du système dentaire français. Il est urgent de faire entendre nos revendications dans les médias et les ministères avec plus de succès qu’hier. Pierre Yves Besse Président de l’APD pybesse@apd-asso.fr More... 21 Jan 2019
Sommaire:
Edito: Heureusement que l'espoir fait vivre...
- Grille des salaires ( 1er janvier 2019)
- La convention dentaire et tarifs
- Le système dentaire nippon
- Les 4 vérités de l'UJCD
par Pierre-Yves Besse
Edito 394 (21 janvier 2019)
Heureusement que l’espoir fait vivre……..
Depuis des décennies, tous les représentants de notre
profession n’ont, et ne cessent d’alerter les politiques et les
gouvernements successifs sur la concurrence déloyale des importations de
prothèses dentaires en provenance des pays à bas coûts.
La nouvelle convention dentaire qui sera appliquée dans quelques semaines pourrait favoriser ces importations de mauvaises qualité, comme l’a rappelé Michel Bastide en s’adressant à Me Buzyn, Ministre de la Santé et des Solidarités.
Pour toute réponse, cette dernière lui a assuré qu’elle allait saisir ses services de ce problème de mauvaise qualité dès son retour au ministère, comme si elle découvrait le problème.
En effet, interpellée à plusieurs reprises avec la même question par
l’APD et par notamment des députés à l’Assemblée Nationale, celle-ci a
souvent fait ce genre de réponse, bottant en touche ou répondant sur un
autre sujet, évitant soigneusement de citer notre profession comme si
celle-ci était tabou au ministère de la santé. Pratique courante de son
ministère.
Depuis toutes ces années nous n’avons cessé d’alerter les différents ministères sur :
- les risques sanitaires encourus par les porteurs de ces importations
de prothèses dentaires low-cost de ces prothèses dentaires low-cost
importées de dont les matériaux les composant, n’offrent aucune garantie
de qualité, de provenance et de marquage CE comme l’exige la directive
européenne encadrant notre profession.
- l’incapacité, l’impossibilité ou encore le manque de volonté des services de l’état d’effectuer des contrôles dans les laboratoires dentaires hors de l’UE.
- l’absence de taxes douanières partielles ou totales sur ces DMSM.
- la concurrence fiscale déloyale des importateurs vis-à-vis de celle des fabricants nationaux.
- la fermeture de nombreuses entreprises françaises et leurs nombreux licenciements
dus à la concurrence tarifaire de ces DMSM importés dont les prix bas
sont favorisés par l’absence anormale de taxes citées ci-dessus.
Une hypocrisie, un manque d’intérêt ou encore la méconnaissance
de la part de nos politiques concernant de notre profession, peut-être
dus à la petite taille de nos entreprises, notre manque de visibilité et
de militantisme de la part de nos représentant nationaux, au faible
nombre de celles-ci et d’emplois que nous représentons, expliquent que
nous ne soyons pas entendus ou digne d’intérêt,font qu'ils ne nous
écoutent pas,à l’instar du traitement politique et médiatique il y a
quelques années des 5000 licenciements chez Peugeot, alors que dans le
même temps notre profession perdait 7000 emplois.
Pour beaucoup d’entre eux, comme pour une majorité des patients, les prothèses dentaires sont fabriquées par les chirurgiens-dentistes, une idée reçue entretenue par ces derniers.
Même notre Président de la République, Emannuel Macron, lors de son
deuxième débat avec les maires réunis à Souillac, a confirmé cette
confusion des genres en affirmant avoir demandé aux prothésistes
dentaires d’appliquer au plus vite le Reste à charge Zéro.
Tout ceci démontre une fois de plus, que le choix que
nous avions fait de 2009 à 2011 d’orienter notre communication vers les
patients consommateurs pour nous faire connaitre et faire pression sur
les politiques était judicieux, nous faisant regretter que nos
successeurs ne l’aient pas compris.
Pierre-Yves Besse Président de l'APD pybesse@apd-asso.fr More... 15 Jan 2019
Sommaire :
- Edito : les prothèses dentaires Turques: comment "turquer"
- Conseils turcs aux dentistes pour "turquer"
- La Ministre de la Santé réponds à l'UNPPD
- Préjudices sexuels en matière dentaire
- La Mutualité française et le RAC0
- Actions juridiques de l'UNPPD ( 1973-1997)
Par Jean-Jacques Miller
Edito 392 ( 14 janvier 2019)
Prothèses dentaires Turques : comment "turquer".
Les prothèses dentaires importées de Turquie ont de quoi séduire les dentistes français, comme l’énoncent les conseils donnés aux clients par un fabricant mi-turc-mi-français.
La Turquie et l’UE ont institué une union douanière en 1995.
L’accord vise à garantir la libre circulation des produits industriels
entre l’UE et la Turquie, en supprimant les contrôles à l’importation
de ces produits aux frontières entre l’UE et la Turquie. Ce pays est
membre de l’Espace Economique Européen (EEE).
Le devis dentaire conventionnel de 2012 faisait mention comme origine de fabrication la France, l’UE et hors UE. Revu en 2014,
y ont été ajoutés la Suisse et l’EEE. Si les importations de Suisse se
réduisent en une tablette de chocolat, il n’en va pas de même concernant
la Turquie (Made in Labs, SIVP… et tous les inconnus du bataillon)
Si l’on peut supposer que la législation impose de
considérer les prothèses dentaires Turques comme Européennes (à
contrario des prothèses chinoises), il n’est pas étonnant que les
syndicats dentaires signataires (ou non) de la convention se félicitent
de cette mesure, occultant une fois encore, l’origine de
fabrication des DMSM. En matière médicale, et nos fabrications le sont,
la transparence totale devrait être de mise. Ce n’est pas le cas.
Seuls profitent , les importateurs, la
main-œuvre turque, certains dentistes, mais également toutes les revues
dentaires, de ces concurrences « exotiques »,mais ce sont bien encore
les patients qui sont bernés et nos laboratoires affaiblis....dans
l'indifférence !!!
Notre profession souffre et nos laboratoires sont en danger depuis des années
( le nombre des liquidations judiciaires n’a jamais été si nombreux).
Tous les syndicats dentaires laissent faire, l’ADF continue de couvrir
les stands d’importations, le gouvernement s’en tape comme jamais, la
FEEPD créée par la France est devenue un «machin » de syndicats
complètement désunis, les Chambres de Métiers s’occupent de l’Artisanat
et leur voix est inaudible. Pourquoi donc l’urgence n’est-elle pas
décrétée pour nos laboratoires. Pourquoi encore attendre afin de réunir (pour agir ensemble) tous les prothésistes dentaires pour la grande concertation annoncée après le Dental Forum? Pourquoi n’avons-nous pas de réponse?
En 1997 j’assistais à Bruxelles à l’AG de la FEPPD avec le président de l’UNPPD Claude Pichard. La Turquie présentait sa demande d’adhésion
à la fédération européenne. Elle fut soutenue par de nombreux pays,
jusqu’à ce que notre Président national demanda le métier de celui qui
représentait cette requête. La réponse jeta un froid parmi les
participants, et la demande fut rejetée : c’était un chirurgien-dentiste
qui représentait les intérêts des prothésistes dentaires turcs.
Puisse cet édito faire ouvrir les yeux à ceux qui veulent œuvrer pour notre profession, hors des certitudes, des conflits d’intérêts ou d’intérêts personnels.
Jean-Jacques MILLER SG de l’APD jjmiller@apd-asso.fr More... 09 Jan 2019
Sommaire:
- Edito:RGPD, le grand flou
- L'ADF sous le signe des gilets jaunes
- La CNSD prône "l'excellence"....des importations
- Un patient peut-il choisir son prothésiste ?
- Liquidation judiciaire.Importante enchères.
par Pierre-Yves Besse
Edito 391(08 janvier 2019)
RGPD : le grand flou
La réglementation
générale sur la protection des données éditée par l’Union européenne est
obligatoire pour toutes les entreprises, laboratoires de prothèses dentaires
compris, depuis plus de 6 mois.
Pourtant peu d’entreprises
sont en conformité avec cette règlementation, soit par manque d’informations ou devant la
multitude de solutions clef en main plus ou moins sérieuses proposées par de
pseudo-spécialistes.
Pour commencer, tous
vous vendent une formation plus ou moins longue afin de présenter les
objectifs de cette réglementation et de vous vanter leurs solutions, motivés
par la manne financière des fonds de formation.
Pour en avoir suivi quelques-unes, j’ai entendu tout et son contraire
pour la mise en place de celle-ci dans nos laboratoires et pour finir par la
mise en place d’une solution des plus basic.
Outre le fait que
nous sommes tenus au secret professionnel, comme toute entreprise, nous ne
détenons aucune information confidentielle sur les futurs porteurs de prothèses
dentaires pour lesquels nous réalisons ces dernières, contrairement aux
chirurgiens-dentistes qui eux connaissent numéro de SS, fiche de renseignements
sur les pathologies passées ou actuelles, traitements médicamenteux et
contre-indications, adresse, téléphone,
etc de leurs patients.
Tenus à l’application
de la RGPD comme toute entreprise, certains cabinets dentaires ont essayé
de coder les noms de leurs patients sur leurs prescriptions, tentatives
rapidement abandonnées devant les pertes de temps engendrées lors d’échanges
entre cabinet et laboratoire.
En attendant des consignes claires et pratiques de la part
de nos organisations professionnelles et de la CNIL, cabinets et laboratoires
continuent de communiquer comme par le passé en limitant l’accessibilité à
leurs bases de données à quelques personnes seulement.
Pierre-Yves BESSE président de l’APD pybesse@apd-asso.fr More... 31 Dec 2018
Edito : Adieu 2018,vive 2019 Sommaire: - Prime exceptionnelle défiscalisée - Sommaire des prochaines newsletters ADH/APD
par Pierre-Yves Besse
Edito 391/ 31 décembre 2018
Adieu 2018, vive 2019
Pour nous prothésistes dentaires, 2018 restera comme
une année d’incertitudes et de doutes sur les reformes du secteur
dentaire et leurs conséquences pour notre avenir et celui de nos
laboratoires, à l’instar des reformes tous azimuts engagées pour notre
pays par nos politiques.
Pour ou contre, trop brutales ou manque de pédagogie
pour les uns, insuffisantes ou inadaptées pour les autres, ces réformes
ne semblent convenir à personnes.
A qui la faute, au manque de concertations, au manque
d’écoute, à la mise à l’écart de certaines personnes concernées ou à un
système décisionnaire verticale à sens unique imposant sa vision
purement comptable et démagogique, validée par des corps intermédiaires
ne représentant qu’eux-mêmes et ne défendant que leur fonction ? A
l’évidence un peu de tout cela.
Après un début d’année ralenti par les grèves des
chirurgiens-dentistes, des vacances scolaires de printemps prolongées
par les ponts du mois de mai, lui-même débouchant sur une coupe du monde
de football des plus passionnante, le tout sous une météo idyllique
propice aux juilletistes et aux congés annuels, sous le soleil et la
chaleur d’un été indien sans fin, autant de facteurs qui feront de 2018,
une année économique pour nos laboratoires à oublier très vite.
Seuls octobre et novembre auront tenu leurs promesses,
avant un mois de décembre fortement impacté par le mouvement de
protestation des gilets jaunes, un manque à gagner pour notre secteur,
que le syndicat national représentatif, l’UNPPD, aura à cœur de défendre
afin que nous ne soyons pas les grands oubliés des mesures de soutiens
annoncées par le gouvernement.
Toute l’équipe de l’APD, vous souhaite de joyeuses
fêtes de fin d’année, en attendant de vous retrouver en 2019 pour une
année d’adaptation déterminante pour notre avenir professionnel.
Pierre-Yves BESSE Président de l’APD pybesse@apd-asso.fr More... 17 Dec 2018
Edito : La défiscalisation des heures supplémentaires
Sommaire:
- l'Art dentaire selon Djemal Ibraimi
- Rappel sur l'Art dentaire"
- Courriel des lecteurs
par Pierre-Yves Besse
Edito 389 17 décembre 2018
La défiscalisation les heures supplémentaires : nous le réclamions, les gilets jaunes l’ont obtenue !
« L’APD l’a rêvé, Sarkozy l’a fait » souligne un membre du bureau de
l’UNPPD sur Facebook. Oui, la défiscalisation des heures
supplémentaires est bien l’une des propositions de l’APD depuis 2015,
comme 12 autres propositions dont certaines sont partagées par l’UNPPD,
et nous ne pouvons que nous en réjouir au nom de tous les prothésistes
dentaires.
Par expérience, les heures supplémentaires, souvent
obligatoires dans notre profession pour des raisons que nous connaissons
tous, coutent très très cher à nos entreprises. Les dispositions sur le
sujet prises par Emmanuel Macron sont une vraie avancée, car cette fois
l’exonération se fait non seulement sur les charges salariales, mais
également sur les charges patronales.
Quant à la possibilité pour les entreprises de verser ou non, une prime de fin d’année,
limitée à 1 000 euros, celle-ci concerne les salariés percevant jusqu'à
3 600 euros de salaire net par mois. Les entreprises pourront la
distribuer jusqu'au 31 mars.(La somme "ne peut pas se substituer à des
dispositions qui existeraient déjà soit dans les contrats de travail des
salariés soit dans le cadre d'accords collectifs) Quant à savoir si
celle-ci peut être versée en deux fois comme s’interrogeait de Michel
Bastide de l’UNPPD, à ce jour, nous ne pouvons que vous invitez à vous
rapprocher de vos comptables.
Toutefois avec nos marges de plus en plus réduites, de
nombreux laboratoires ne seront pas en mesure de faire bénéficier leurs
salariés de cette mesure financière bénéfique pour tous, créant une
inégalité entre laboratoires, mais également entre salariés. Il n’a pas
été précisé par ailleurs, si elle devait être versée obligatoirement à
tous les salariés d’une même entreprise sans discrimination ou si elle
pouvait récompenser les efforts de certains. Une situation qui
perdurera tant que nous n’aurons pas obtenu une séparation du règlement
des honoraires d'un côté et de l’autre celle de la facture des
prothèses, n’en déplaise à certains d’entre nous et certains
représentants syndicaux chirurgiens-dentistes.
Nous avons bien d’autres revendications propres à notre profession en souffrance,
qui attendent d’être débattues lors d’une prochaine table ronde
annoncée et qu’organisera l’UNPPD dans l’objectif de parler et d’agir
ensemble.
Nous constatons, aujourd’hui comme hier, que ni le gouvernement et ni
les syndicats dentaires ne semblent vouloir faire un pas vers nos justes
revendications.
Nous ne sommes pas des artisans comme les autres,
nous sommes des sous-traitants sans visibilité, pénalisés par une
fiscalité sur l’investissement et des importations sauvages qui ne
supportent ni taxes ni charges, soumis aux exigences parfois abusives de
donneurs d’ordres ignorant tout de notre métier, de ses techniques, de
ses difficultés, de ses temps de fabrication et donc de ses coûts, faute
d’avoir un jour visité un de nos laboratoires ou de s’être intéressés
un minimum à notre métier.
C’est en cela que l’APD propose une autre vision de notre profession,
où nous serions acteur à part entière de la filière dentaire et non
plus sous-traitant, nous permettant enfin de gérer sainement nos
entreprises. Nous en avons assez de discuter avec des
interlocuteurs qui nous mènent en bateau depuis des années et qui n’ont
aucun intérêt à changer l’ordre des choses.
Si nous pouvons nous réjouir que nos gouvernants se décident enfin à
prendre des mesures qui nous permettent d’encourager le travail de nos
salariés, faudrait-il encore qu’ils prennent les mesures qui
favorisent réellement la fabrication française et la valorisation de
celle-ci, à défaut, la situation de nos entreprises et de leurs salariés
continuera de se dégrader.
Une très intéressante enquête de « Technologie Dentaire » (réussite au labo 3ème partie) montre que même les patrons de laboratoires les mieux payés sont tous pessimistes pour l’avenir.
Dans son prochain numéro, « Technologie Dentaire » analysera la
situation des patrons qui gagnent le moins. Sans être devin, les
résultats qui seront publiés montreront que les uns et les autres
auraient leurs places dans les manifestations de gilets jaunes d’une
France qui souffrent.
Pierre-Yves BESSE Président de l’APD pybesse@apd-asso.fr More... 10 Dec 2018
Edito 10 décembre 2018 : Vrai ou faux scandale?
- Sommaire:
- Défaillance sur les DM
- Scandale"implants files" - Sinistralité : Déclarations MACSF - QE : denturologie - Vidéo séance politique ADF: prothésistes absents
Vrai ou faux scandale ?
Une vaste enquête internationale menée par 250 journalistes conforte
nos arguments concernant la traçabilité des dispositifs médicaux et leur
mise sur le marché, élément essentiel de la matériovigilance
chez les fabricants de matériaux, les chirurgiens-dentistes et les
prothésistes dentaires qui en sont les principaux acteurs. Dans le journal Le Monde du 27 novembre 2018 , Mr Ghislain, directeur de l’ANSM,
constate le manque d’application des lois, et donc de l’absence totale
ou partielle de traçabilité avec tous les acteurs de la filière.
Pourtant je l’ai à plusieurs reprises alerté depuis 2009 lors de
rencontres avec l’ANMSM, ou encore récemment évoqué lors de la réunion
politique du Dental Forum 2018. Mais il y a une impossibilité de faire
respecter le code de santé publique en ce domaine, faute de moyens, de
motivation, de pouvoirs, voire de pressions externes. Le directeur de
l’ANSM constate également « que l’on pourrait imaginer que seulement 10%
des incidents sont déclarés »…. « Le nouveau règlement européen de 2017
se contente de demander aux états membres « d’encourager » les médecins
à déclarer ». Si l’enquête met en cause la mise sur le marché de certains DM, imaginez si une même enquête était menée sur nos DMSM. L’enquête menée avec la collaboration de Pierre-Yves Besse du syndicat Normandie et de l’Association Perspectives Dentaires,
en collaboration avec la revue « Que Choisir » et pour le magazine «
Capital » sur France2 avait démontré des fraudes importantes et
tricheries sur les prothèses dentaires importées. La CNSD et l’ADF
avaient crié en un scandale (contre les chirurgiens-dentistes) et
avaient affirmé vouloir faire des analyses sur la nature des matériaux.
Ceci fut du bluff, de peur de trop s’exposer, de découvrir les vérités,
et de devoir rendre des comptes.
Aujourd’hui la DGCCRF, comme l’a fait l’ANSM affirme que la traçabilité
comporte des infractions aux lois existantes, voire des règlementations
non satisfaisantes. Faute d’avoir suffisamment de preuves et de
moyens, le contrôle sur les prothèses importées ne se fait, que très
rarement, et seulement sur justificatif de formulaires remplis….et en
prévenant auparavant des dates de contrôle. Ce
n’est pas en collaborant avec des syndicats dentaires qui ont pendant
30ans ont fait obstacle à toute transparence sur les prothèses dentaires
que nous en sortirons, nous prothésistes dentaires grandis. Les revendications de l’UNPPD ne sont nullement appuyées par les syndicats dentaires.
Ce triste constat est d’autant plus préjudiciable à toute notre
profession, que notre Association qui défend tous nos laboratoires ne
semble pas écoutée, et que nos propositions étayées par des solutions ne
sont jamais discutées jusqu’à ce jour. «
Cette édition de l’ADF n’aura pas été différente des autres : le
mécontentement du mouvement des gilets jaunes n’a pas atteint les
chirurgiens-dentistes...* »…ni le mécontentement des prothésistes
dentaires pourrait-on ajouter. A la grande différence que nos
principales revendications ne touchent pas les deniers de l’État, mais
une certaine morale, une notion de qualité et de compétence. Sommes-nous donc des passéistes sur ces valeurs, ou sommes-nous dépassés par l’immoralité du « commerce dentaire »? Jean-Jacques Miller Ancien expert auprès de l’AFSSAPS (ANMS) *Newsletter 194 UNPPD More... 03 Dec 2018
Edito : Autocensure
Sommaire:
- Edito : Autocensure
- Exigence de qualification
- S'engager sur la qualification
Edito 387/ 03 décembre 2018
Autocensure.
Mais nous ne devons pas.
Mais nous ne pouvons pas.
Mais nous n’avons pas le droit.
Mais nous n’avons pas été formés pour cela.
Mais nous n’avons pas les diplômes pour cela.
Mais nous ne sommes pas des professionnels de santé.
A les écouter, nous ne pouvons et devons être que des artisans fabricants, condamnés à fabriquer des DMSM sur prescription.
Des propos
tellement martelés par les syndicats dentaires, les
chirurgiens-dentistes ou encore nos pairs, que la grande majorité
d’entre nous, nous interdisons d’imaginer une autre façon de travailler,
d’exercer, d’imaginer une autre organisation et hiérarchie du système
dentaire, espérant angoissés avoir encore du travail demain.
Un état
d’interdits et de résignation inacceptable, à l’origine de la création
de l’APD, où nous sommes quelques-uns à réfléchir et à vous proposer des
pistes de réflexion pour notre avenir professionnel et à les tester
pour vous.
Ainsi,
dans notre édito N°379, alors que tous les laboratoires de France
paniquaient en découvrant la nouvelle convention dentaire, nous vous
invitions à relever le nez de la cheville, à prendre un peu de recul et
regarder la situation autrement en concluant par les propos suivants :
« ….Pourquoi
ce vent de panique dans les laboratoires, allumé et attisé sur les
réseaux sociaux par quelques ‘’frustrés de la turbine’’, toujours les
mêmes, qui affolent le monde dentaire, diffusent de fausses informations
et menacent tel ou tel de boycott si vous avez le malheur de les
contredire ou de relever la tête. Demandez-vous pourquoi ils agissent
ainsi….»
Pourtant
rien n’est inéluctable, ni figé, il nous suffit de le vouloir, évoluer,
et pour cela des lois existent, et nos clients le savent bien. Ne
restez pas de simples sous-traitants, devenez des acteurs à part entière
de la filière dentaire, capables de maîtriser tous les tenants et
aboutissants de celle-ci.
Plus qu’un artisan, devenez un entrepreneur, un entrepreneur libre et entreprenant…..
Pierre-Yves Besse Président de l’APD pybesse@apd-asso.fr
More... 12 Nov 2018
Edito : la coupe est pleine
Sommaire:
- Délais de paiement
- Rappel sondage APD 2016
- Exercice illégal... pour un Dentiste
- Les Chinois viennent aider des Dentistes Français
- Les importateurs de prothèses se portent de mieux en mieux
Edito 383/12 novembre 2018
La coupe est pleine
De nombreux courriels et témoignages nous arrivent de
toute la France, voire des territoires des outre-mer. Un ras le bol, une
révolte intérieure faute de ne pouvoir se manifester extérieurement.
Toujours les mêmes sujets, les mêmes accusations, les mêmes constats.
Tout le monde en prend pour son grade, l’UNPPD, la FPAD, ou encore notre
Association, sans oublier les pouvoirs publics.
Après une très intéressante table ronde initiée durant le Dental Forum en avril 2018,
où chacun a pu s’exprimer librement, mais où nous n’avons nullement
débattu des solutions proposées, quand elles existaient, le président de
l’UNPPD avait suggéré : « une grande réunion de concertation des
prothésistes dentaires.. où toutes les sensibilités de notre métier
seront invitées à se rassembler, que vous soyez adhérents ou non de
l’UNPPD, pour que nous trouvions ensemble les pistes de notre avenir ».
Malgré l’urgence à sauver ce qui peut l’être encore de notre profession,
celle-ci se fait cruellement attendre.
Ainsi, les propositions des uns et des autres ne sont pas étudiées, débattues, voire modifiées pour constituer une ligne politique ambitieuse pour notre avenir.
L’APD est prête et a déjà fait de nombreuses propositions ( c'est sa
raison d'exister). Il nous semble logique, dans un souci d’unité que
l’UNPPD soit l’entité incarnant notre profession (malgré un déficit
d’adhérents) En attendant, les communiqués du syndicat représentatif
promotionnant tel ou tel fournisseur , sur l’ADF, ou encore sur le
prochain Dental Forum à Montpellier en 2019 pour échanger avec nos
confrères Tunisiens, Marocains ou Algériens semble exaspérer plus d’un
de nos lecteurs., car on semble donner plus d’importance au business
qu’à la politique professionnelle.
De son côté, la FPAD se satisfait de relayer les communiqués des chirurgiens-dentistes en oubliant que certains dentistes manifestaient le 3 mars 2017 en faisant semblant de défendre la fabrication française,
les mêmes qui actuellement sont ‘’chef de rubrique’’ou "rédacteur"
dans des revue qui inondent les cabinets dentaires de publicités
d’importateurs de prothèses, avec tarifs, non-transparence de
fabrication et remises sur des produits vendus à perte. Cela devrait
faire réfléchir certains d’entre nous, surtout les adeptes des «
bisounours » sur les réseaux sociaux. S’ils ont raison, qu’ils le
démontrent.
Si « communiquer» avait été le plus petit dénominateur commun de tous les intervenants, et même si ce mot implique pour certain communiquer « urbi », et pour d’autre communiquer « orbi »,
même si l’APD est pour diffuser tous les tarifs des laboratoires
d’importation au grand public ( prix d'achat), et d’autre totalement
opposé, même si la représailles sont toujours possibles des
fournisseurs, des syndicats dentaires, voire de leur clientèle pour les
plus courageux, il est plus que jamais important de faire savoir nos
difficultés, nos responsabilités, nos légitimes aspirations au service
des patients et de nos clients, etc… Communiquer à travers les congrès,
les journaux professionnels, ne sert à rien, sauf à une minorité de
prothésistes dentaires. Donnez-nous un seul cas où les chirurgiens-dentistes ont réellement défendu nos positions. Ils n’acceptent rien qui ne soient dans leur strict intérêt et dans la continuité de leurs prérogatives, que ce soit dans une règlementation
de notre profession, dans la limitation des importations voire des
publicités mensongères, dans l’élévation de nos diplômes, dans une
certification qualité, etc… La majorité des prothésistes
dentaires attendent que nous alertions l’opinion et les médias sur les
difficultés de nos laboratoires et sur l’avenir de notre profession.
Pourquoi l’UNPPD tarde-t-elle à mettre en application ce qui fut demandé
lors du dernier dental forum ? Il serait important de retenir la phrase
de Nelson Mandela : « travaillerons ensemble pour soutenir le
courage où il y a la peur, pour encourager la négociation là où il y a
le conflit, et donner l'espoir là où règne le désespoir ».
Bernard Soumier vice-président de l’APD bsoumier@apd-asso.fr More... 05 Nov 2018
Edito 381 05 nov.2018 :Je voulais vous informer que je fermais mon laboratoire.
Sommaire:
- Lettre à l'APD et aux prothésistes dentaires
- Retour des bridges collés
- Les petits colis chinois
- Pubs interdites et Pubs autorisées?
- Communiqué de la Mutualité Française ( tarifs)
Monsieur le Président de l’APD, et son bureau.
Je voulais vous informer que je fermais mon laboratoire.
Je me suis installée le 1 novembre 1995, je ferme le 1 novembre 2018.
23 années de travail acharné, de sacrifices de stress......
Je ferme, car il n'y a plus chez nous, ou peu, de
dentistes Français (déjà très dur avec nous pour les prix) Nous trouvons
des dentistes Roumain, formés en Roumanie.
Mes tarifs déjà peu élevés pour gagner correctement ma
vie (CCM 100€/119E,CC 40E....) Ces nouveaux dentistes (certain très
douteux et connus de la sécu et de l'ordre des dentistes) me demandent
de diviser par 2 mes prix!!!! car eux, ils paient beaucoup moins leurs
prothèses (labo en France :Paris, fabriquées ????? ).
Ce qui est très dur, je me retrouve sans revenu, pas de
chômage, un matériel sans beaucoup de valeur...J'ai engraissée le RSI,
je me répète, fais des heures et des heures, pour me retrouver avec des
très très gros problèmes financiers .Mon métier était prothésiste, quoi
faire après, pas vraiment de travail dans ma région pour les femmes.
Mon fils fait des études dans une grande ville, pas le droit aux
bourses, car pas de chômage. Le tunnel est noir et très long..
Notre très beau métier est en mutation, il faut en
profiter pour nous faire reconnaitre à notre juste valeur et monter dans
le train des décisionnaires pour ne plus subir.
Des idées, des solutions: relever le niveau d’étude
:BTS ...en alternance pour commencer , une cohésion entre prothésistes ,
se faire connaitre du public :expliquer notre métier , nos prix ,nos
salaires (qui sont erronés par les journalistes ,les documents).
Je suis extrêmement triste de quitter de cette façon un métier
qui me passionnait (je ne suis pas la seule et pas la dernière). Notre
passion, notre métier comme il existe aujourd’hui, va disparaitre (même
si les médias disent que c'est une profession en pleine expansion
"RMC"). J’espère qu'il renaitra plus fort, à sa juste valeur, avec une
certaine reconnaissance.
Nos chers dentistes s’apercevront que nous étions des binômes lorsque nous aurons disparu.
Je vous remercie pour vos articles et votre présence.
Cordialement
Christine M. Prothésiste Dentaire (52 ans) More... 29 Oct 2018
Edito : Hypocrisie,inconscience...ou les deux
Sommaire:
-Je tiens à soutenir Christine
- Angoulême: un dentiste condamné
- Ehpad: les prothésistes dentaires ignorés
- Straumann : ça marche pour eux
- Patient et réalité virtuelle
Edito 382 05 novembre 2018
Hypocrisie, inconscience … ou les deux.
Je viens de recevoir la suite du dossier spécial de « Technologie Dentaire » concernant les sondages et le vécu des patrons Prothésiste Dentaire que je suis depuis 26 ans. On y apprend des tas de renseignements sur l’activité de nos confrères, des enseignements sur la réussite de certains et des contractions, ce qui semble être l’apanage de mes confrères.
S’il est un exemple que j’aimerais que vous passiez dans vos newsletters, c’est celui de la question posée : souhaiteriez-vous avoir un rôle supplémentaire auprès de patients ?
76 disent non, mais 84% en ont déjà avec la prise de teintes, réglages, cas complexes, etc… parmi les rôles supplémentaires 15% serait pour la denturologie, mais aussi pour des réglages, pour expliquer les prix, pour « étudier les cas » 74% considérant que tout cela étant pour améliorer « l’efficacité » !!!
28% citent l’amour du métier alors qu’ils étaient 63% il y a 17 ans et 83% redoutent l’avenir….
Quant aux heures de travail et les salaires, c’est bien évoqué dans le dossier et très instructif.
Enfin 76% veulent rester des artisans, 13 % des paramédicaux et les autres un peu de tout.
En fait, ce que je voulais signaler c’est que la majorité des prothésistes dentaires ne savent pas ce que signifie « paramédical » et « auxiliaire médical », et pour eux, c’est les relations avec les patients avant tout et pour certains des tarifs imposés.
En fait, voir le patient concernant un traitement prothétique c’est partager le secret professionnel et être déjà auxiliaire médical que l’on prenne une simple teinte ou effectuer une réparation résine devant le patient, à sa demande ou de celle du praticien. Quant aux tarifs imposés, ils le sont pour nos clients les dentistes depuis les débuts du conventionnement, sans pour cela qu’ils ne s’en soient toujours plaints, loin de là. L’hypocrisie est aussi dans ceux qui pour ne pas fâcher les syndicats dentaires disent qu’ils ont « une salle dans leur laboratoire pour les dentistes pour la prise de teinte » contrairement à ceux qui assument avec un beau fauteuil et des conditions d’accueil des patients adéquates. Le pas d’auxiliaire médical est dès lors franchi.
Si les 3/4 des prothésistes dentaires selon le sondage de « Technologie Dentaire » redoutent l’avenir, ne serait-il pas tout simplement parce qu’ils s’estiment complètement dépendant de leurs clients dentistes et de leurs tarifs avant tout. Dans notre profession, on accepte la dépendance comme une fatalité. Et pourtant, nos capacités professionnelles devraient nous inciter à « imaginer notre profession autrement »comme vous le disiez si bien à l’APD il y a quelques années. Nous manquons simplement de "leader" dans notre profession, avec une véritable vision de l'avenir.Il est préférable de savoir où l'on veut aller pour avoir une chance d'être au rendez-vous.
Continuez à nous informer sans publicités surtout.
Jean-Claude R.
Prothésiste Dentaire maitre artisan diplômé
More... 22 Oct 2018
Edito : Délégation de tâches
Sommaire:
- QE prothèses dentaires d'importation
- Démographie et dentisterie
- Sécurité de vos données
Edito 380/ 22octobre 2018
Délégation de tâches
Le président du SNOF (syndicat des ophtalmologistes de France) rappelle
que les opticiens peuvent actuellement renouveler les lunettes avec une
ordonnance médicale, pendant 3 à 5 ans suivant l’âge du porteur. Une
solution « qui permet de faire pas mal de choses, mais qui est mal connu
et c’est ça qu’il faut développer ». … Les opticiens « sont dans un
circuit de vente et ce n’est pas le rôle d’un agent commercial de faire
de la médecine. Cela pose un problème de conflit entre la prescription
et la vente puisque l’opticien a intérêt à renouveler les équipements
optiques. »
Pouvons-nous comparer la profession de chirurgien-dentiste et celle
d’ophtalmologiste ? Si toutes les deux opèrent dans le domaine médical,
l’une tire ses revenus uniquement des soins, et l’autre principalement
d’un handicap nécessitant la pose de prothèses dentaires. De
fait également, comme le rappelle le président du SNOF : « il y a
conflit d’intérêts entre prescription et vente » (rappelons que ce sont
les syndicats dentaires qui ont refusé le terme prix d’achat sur les
devis dentaire, pour le remplacer par prix de vente)
Si la démographie des ophtalmologistes est catastrophique, celle
des chirurgiens-dentistes n’en est pas moins alarmante dans certains
départements et la venue d’un tiers de ressortissants de pays étrangers
(principalement de l’UE) ces dernières années, explique un peu cela.
Si l’opticien est désormais mis en avant, à condition d’acquérir une
formation plus médicale principalement pour des dépistages de l’acuité
visuelle, c’est que les syndicats médicaux sont conscients que les ophtalmologistes doivent consacrer plus de temps à des actes à plus forte valeur médical, au regard également du rapport de la Cour des comptes*.
L’APD non seulement prêche pour que des délégations de taches
soient données aux prothésistes dentaires qualifiés, et également que
les conflits d’intérêts au cabinet dentaire soient sanctionnés,
c’est-à-dire l’interdiction pure et simple de la fabrication des
prothèses dentaires dans un cabinet médical, et par un personnel non
habilité à le faire.
Le pouvoir politique doit faire respecter les lois, et les parlementaires voter
des lois qui correspondent à l’évolution de la médecine et de la
compétence des auxiliaires médicaux capables d’aider les praticiens au
mieux de l’intérêt des patients. C’est ce que
constamment les différents rapports de la Cour des comptes et de
l’autorité de la concurrence ont écrit depuis des années concernant le
domaine dentaire. Il est dommage que le statut des assistants dentaires
ou celui un jour des hygiénistes se fassent sous la contrainte. Il en
sera de même pour l’évolution de notre profession lorsque cesseront
l’attribution de toutes les prérogatives aux chirurgiens-dentistes, que les codes déontologiques des médecins et des chirurgiens-dentistes seront unifiés, que nos compétences soient reconnues, entérinées.Les
transformations des différents métiers de l’œil et de l’optique, au
service des patients, nous montrent l’un des exemples à suivre.
JJ Miller Secrétaire Général de l’APD More... 15 Oct 2018
Edito : "Demain on rase "gratis"
Sommaire:
-Dentistes et Dentexia
- le low-cost que les dentistes aiment
-160 lettres pour vos litiges
Edito 379/15 octobre 2018
Demain, on rase ‘’gratis’’
Certains s’y préparent, d’autres ont déjà franchis le pas avec des tarifs ridiculement bas et cela pose une question : POURQUOI ? La nouvelle convention dentaire a pour objectif de maitriser et d’unifier les honoraires des praticiens sur les prothèses en contrepartie d’une hausse des soins conservateurs. Contrairement
au discours officiel,les 3/4 des chirurgiens-dentistes sont gagnants à
tout point de vue. Certains vont même en profiter pour relever leurs
tarifs de prothèse. Quant au panier 1 avec reste à charge 0, offre pour
les primo-accédants qui jusqu’à présent ne se faisaient pas soigner
faute de moyens financiers, ces derniers sont de nouveaux patients, au
même titre que les cmu, il y a quelques années, que les praticiens
surbookés traiteront de la même façon.
Alors pourquoi ce vent de panique dans les laboratoires,
insufflé sur les réseaux sociaux par quelques ‘’frustrés de la
turbine’’, toujours les mêmes, qui affolent le monde dentaire, diffusent
de fausses informations et menacent tel ou tel de boycott si vous avez
le malheur de les contredire ou de sortir du troupeau. Demandez-vous
pourquoi ils agissent ainsi, quel est leur objectif et dites-vous bien
que le temps qu’ils passent derrière leurs écrans, c’est autant de temps
qu’ils ne passent pas à travailler et donc gagner de l’argent. Ils
veulent nous faire baisser nos prix encore et encore, aujourd’hui la CCM
ou CC ZR est proposée par certains aux alentours de 70 euros, pourquoi
pas demain à 40, 20 , 10 ? Demandez-vous pourquoi les syndicats dentaires exercent une telle pression et sont si agressifs ?
Une seule raison, la peur de l’évolution de leur profession dans un
monde médical en pleine révolution. Notre profession est habituée aux
révolutions technologiques tous les 10 ans, aujourd’hui encore avec le
numérique, mais elle doit et peut évoluer dans ses domaines de
compétences. Depuis 15 ans les pratiques et conditions d’exercices des
chirurgiens-dentistes évoluent.Il faut en profiter, débarrassés de nos
complexes, et nous emparer de nombreux outils juridiques à notre
disposition pour évoluer et maitriser enfin notre avenir. Certains l’ont
fait, d’autres le font aujourd’hui alors pourquoi pas vous demain ?
L’APD est force de propositions, de réflexions et d’informations pour que vous ayez toujours une longueur d’avance. A vous de vous en servir pour forger votre avenir.….. Claude Message trésorier APD cmessage@apd-asso.fr
P.S. : Nous constatons actuellement une recrudescence des redressements
et « liquidations judiciaires » dans notre secteur d’activité, et pas
seulement dans de petits laboratoires.
More... 01 Oct 2018
Edito 378/1 octobre 2018: Prise de teinte et prise de tête
Sommaire:
- Aligneurs dentaires fabriqués en Chine
- Plafonnement: des prothésistes dentaires réagissent
- Dossier Spécial : Technologie Dentaire
Édito 378
Prise de teinte : pas de réclamation possible pour les patients...
Certains patients exigeants, voire pointilleux seraient finalement que des insatisfaits chroniques relevant plus de la psychiatrie que du dentaire, voire pathologiques.
C’est la conclusion à tirer à la lecture de l’article (voir pièce
jointe, l’information dentaire 26/27 du 4 juillet 2018) mais ce texte
est plus corporatiste qu’il n’y parait. Pour l’auteur, la prise de
teinte est de sa seule compétence et ne pourrait être en aucun cas
déléguée à un tiers, sous -entendu le fabricant prothésiste dentaire,
que l’auteur prend grand soin de ne jamais évoquer.
À moins que ce praticien fabrique ses propres prothèses
à l’aide d’une usineuse, ceci expliquerait peut-être cela, en l’état
actuel des technologies disponibles…..Mais ce n’est pas indiqué.
L’auteur, tout au long de son article s’emploie à
démontrer que l’art dentaire est difficile et qu’il faut relativiser la
teinte, celle-ci n’étant pas un soin vital et donc secondaire.
Ce qui pose la question : combien de dents à la teinte plus qu’approximative, sont posées chaque année en France ?
Nous pouvons de notre côté, conclure que le praticien, dans “son entière responsabilité déontologique”, ne soit pas le plus compétent, vu qu’il ne fabrique rien.
En attendant la prise de teinte numérique sans défauts et la technologie de fabrication robotisée soient totalement au point, il serait bon de faire reconnaitre que la personne la plus qualifiée pour la prise de teinte est bien le prothésiste dentaire qui fabrique la dent,
avec son expérience et ses compétences et comme l’ont compris une très
grande majorité de praticiens qui depuis des décennies nous adressent
leurs patients au laboratoire afin que nous le fassions nous-mêmes.
À moins que le dentiste, au regard du fond juridique de cet article,
prenne l’entière responsabilité de la teinte finale, vis-à-vis de son
patient, et donc qu’il paie tout changement ou correction de teinte au temps passé.
Pour les autres, il serait temps que tous les prothésistes dentaires, soient rémunérés pour la prise de teinte que nous faisons au quotidien et les frais inhérents comme les déplacements et temps passés.
La vision de nos littérateurs, professeurs de facs ou instances
ordinales sur le sujet est déontologique, voire corporatiste, avant tout.
Il en va heureusement tout autrement dans la pratique journalière de
collaboration entre praticiens et prothésiste dentaire dans l’intérêt
des patients.
La demande de reconnaissance de certaines tâches n’a pas pour objectifs de prendre des parts de marché aux praticiens, mais simplement de légaliser
certaines prestations que nous réalisons à la demande des
chirurgiens-dentistes et qui nous font encourir des sanctions pour
exercice illégal de la médecine.
Tout comme les réparations résine, les protèges dents, les essayages esthétiques et autres « délégations de tâche » pratiqués en bouche sans prescription par la majorité des laboratoires, il serait important que cesse cette hypocrisie sans nom.
Le droit suit le monde réel, mais ne le précède pas. Il serait temps de le comprendre.
Pierre-Yves Besse Président de l’APD pybesse@apd-asso.fr More... 19 Sep 2018
Edito : La négociation
Sommaire:
-Pascal Steichen mis en examen
-Dentexia
-Philippe Veran ( Biotech)
-La convention dentaire, précisions
Edito 377
La négociation
L’art de négocier doit répondre à des critères afin d’obtenir le minimum de résultats que l’on souhaite obtenir.
On ne vient pas à la table des négociations les mains vides.
Dans le domaine syndical, l’expérience, la conviction, la connaissance
des dossiers et de la qualité des intervenants sont fortement
nécessaires.
On doit negocier après avoir eu l’aval des instances représentatives
(départementales, régionales, nationales, etc…) suivant le degré de
syndicalisation. Il nous semble évident que dans l’artisanat où le
nombre de syndiqués est moindre que dans les professions libérales, un
certain aval de la « base » est important voire indispensable. Nous
estimons, quant à nous, être un interlocuteur « recevable ».
Définir des objectifs très ambitieux est primordial, sinon, nous n’aurons rien à lâcher, donc peu à obtenir.
Définir des projets, construire des argumentaires, soupeser leur faisabilité au regard des lois écrites, voire non appliquées, et bien sûr à écrire a toujours été la ligne de conduite de l’APD
: que ce soit dans le projet de dento-prothésiste afin de « dégager du
temps médical »( Michel Cavaillez 2011) et de mettre le prothésiste
dentaire devant ses capacités professionnelles et au service du patient,
que ce soit dans le paiement de la facture directement par le patient,
dans un système sécurisé, informatisé, et surtout peu chronophage, et
autres "services" prothétiques de notre compétence.
Nous n’avons peut-être pas raison, peu importe. L’important c’est de
savoir pourquoi. Ce n’est pas une question de personne, mais d’objectif à
atteindre.
Réfléchir, comprendre, écouter et proposer des solutions
aux problèmes que nous rencontrons est le principal but des statuts de
l’APD. Comme vous le comprenez, nous ne sommes pas les négociateurs de
notre profession. Nous pensons qu’il faut faire le moins de concessions possible, et attribuer les échecs aux vrais responsables.
Nous ne nous faisons pas d’illusion sur l’obtention de toutes nos revendications, tant les obstacles sont nombreux, néanmoins trop de frustrations et un pessimisme ambiant trop ancien, trop pérenne, doivent laisser la place à l’avenir que nous désirons et non pas que nous subissons. C’est bien là l’espoir que nous avait donné la table ronde politique du Dental Forum. Devrait-on en rester là ?
Jean-Jacques Miller SG de l'APD jjmiller@apd-asso.fr
More... 17 Sep 2018
-Edito : Soyons logiques -Concertation nationale des prothésistes dentaires
- Pas de sujets tabous - Les artisans méprisés
Edito 376 Soyons logiques L’UNPPD dans une précédente newsletter annonçait, après le succès de la table ronde politique du dental forum, « proposer
une grande réunion de concertation des prothésistes dentaires où toutes
les sensibilités de notre métier seront invitées à se rassembler, que
vous soyez adhérents ou non de l’UNPPD, pour que nous trouvions ensemble
les pistes de notre avenir ». Fort de la parole de son Président, nous proposons de mettre à l’ordre du jour
de cette réunion, les questions posées dans le dernier sondage qu’a réalisé le syndicat, et comment parvenir à donner satisfaction à tous ceux qui avaient répondu au questionnaire, qui contient bien des éléments mentionnés dans les 13 propositions de l’APD.
Les sondages effectués dans notre profession sont sujets à caution, et
comme tout sondage, tout dépend des questions posées et de leur forme,
et de ceux les poses.
C’est pour cela qu’une réunion plénière s’impose, et que rien ne doit être gravé dans un marbre inexistant. Notre
profession doit s’adapter à la révolution numérique qui s’impose dans
le secteur dentaire. S’adapter aux techniques, mais à toute forme de
gestion informatisée propre à assurer notre indépendance de gestion, et non à la dépendance d’une autre profession, fut-elle complémentaire. Mettre les gens face à leur responsabilité est une belle image. Nous n’en disions pas plus dans notre dernière newsletter. Jean-Jacques Miller SG de l’APD
More... 10 Sep 2018
S’adapter à quoi ?
Sommaire :
-Fabrication modèle 3D à faible coût
- Fin du numerus clausus -L'épargne retraite supplémentaire
Edito 373 S’adapter à quoi ?
Quand dans sa newsletter(N°185 du 17 juillet 2018), l’UNPPD annonce
participer au groupe “Exigence esthétique et thérapeutique”, aux côtés
de la CNSD et de l’UD « pour affiner les termes de cette convention », «
faire évoluer les libellés des actes afin que la qualité et le
savoir-faire du prothésiste dentaire soient reconnus » ou encore « pour
que l’ensemble des laboratoires français puisse continuer à exercer en
étroite coopération avec les chirurgiens-dentistes, et ceci en toute
transparence », nous avons toutefois une certaine inquiétude quand nous
lisons que :
« Les prothésistes dentaires devront, au fur et à mesure de l’entrée en
vigueur de cette nouvelle convention, adapter leur fabrication afin de
mieux répondre aux attentes des praticiens, en adéquation avec les
textes conventionnels et la nomenclature des actes et prothèses
correspondantes ».
Qu’entend l’auteur par « adapter leur fabrication » ?
Une couronne métallique est une couronne métallique et une céramique sur
armature métallique, une céramique sur armature céramique.
Nos fabrications doivent répondre à des critères incontournables, dans
les cas présents, ajustage, points de contact, occlusion, morphologie et
teinte pour la céramique et nous ne voyons pas sur lequel de ces
critères pourrions déroger pour nous adapter !
Qu’entend l’UNPPD par « adapter leur fabrication » et l’adapter à quoi ?
Aux tarifs imposés par la convention ? , L’UNPPD nous demanderait-elle
de baisser nos tarifs pour maintenir les marges des
chirurgiens-dentistes ou encore de baisser notre qualité de travail ou
d'utiliser des matériaux bas de gamme pour pouvoir proposer des tarifs
toujours plus bas, afin de toujours permettre aux chirurgiens-dentistes
de conserver leurs marges. A ce jour aucune information n’a été
communiquée sur le contenu de ces réunions par l'UNPPD,mais les termes
utilisés dans la newsletter de juillet nous inquiètent fortement et si
tel est le cas, nous nous éloignons du but de cette réforme.
L’UNPPD avait annoncée une grande réunion en septembre avec tous les
acteurs de la profession dans la continuité de celle du Dental Forum,
adhérents ou non de l’UNPPD, afin de trouver ensemble les pistes de
notre avenir, non seulement nous aurions aimé qu’elle se déroule avant
et non après les séances du groupe "exigence esthétique et
thérapeutique, mais sans aucune nouvelle de l'UNPPD à ce jour, nous
doutons fortement qu’elle ait lieu. Dommage,L'UNPPD aurait pu
afficher une véritable image de syndicat représentatif, soucieuse des
attentes de sa base et des 80 % de prothésistes dentaires non adhérents,
et couper court aux nombreuses critiques sur ses choix unilatéraux.
JJ Miller Secrétaire Général de l’APD jjmiller@apd-asso.fr
Rappel :L’UNPPD participe au groupe “Exigence
esthétique et thérapeutique”, aux côtés de la CNSD et de l’UD. Ce
groupe de travail a pour objectif de déterminer ce qui pourrait
caractériser des exigences esthétiques et thérapeutiques particulières
de patients nécessitant une charge de travail et un coût supplémentaires
pour le chirurgien-dentiste. Intervenants : Les syndicats signataires, des experts désignés conjointement représentant les chirurgiens-dentistes et les prothésistes.
More... 05 Sep 2018
Edito : Près de 400 éditos en 13 années
Sommaire
- Edito : Près de 400 éditos en 13 années.
-Autonomie des Hygiéniste au Québec
Edito 374 : Près de 400 éditos en 12 années. Décembre 2005, notre premier édito.
Les éditos de l’APD sont des articles d’opinion qui se rapportent
le plus souvent à une question d’actualité, ou servent à mettre en
valeur un dossier que nous publions ou analysons. Afin de faire le plus preuve d’objectivité,
voire de neutralité nous avons toujours refusé d’accepter toute
publicité et si nous avons parfois évoqué le fait de nous inscrire en
tant que syndicat professionnel, nous avons estimé que cela ne
changerait rien actuellement au regard des règles considérant l’UNPPD
comme seule représentativité de notre profession. (adhésion à une
fédération entre autres…) Par honnêteté intellectuelle,
vis-à-vis de nous-mêmes et de nos lecteurs, nous avons toujours essayé
de nous documenter suffisamment, quand l’information existait avant de
travailler sur nos arguments. On ne fonde pas une opinion sans ce
travail. Nous n’avons jamais cherché à caresser les prothésistes dentaires dans le sens du poil,
sachant que la majorité de nos lecteurs soutiennent plutôt la vérité
que des affirmations non fondées, loin de tout ce que propagent les
réseaux sociaux comme certitudes, fausses affirmations, contentement de
soi-même, et des « je t’aime moi non plus ». Nous déplorons à ce sujet
que certains prothésistes dentaires soient plus sensibles à passer des
heures sur Facebook ou Twitter, sans se donner la peine de lire nos
newsletters. Dès lors, notre profession ne semblerait les intéresser
qu’entre eux. Si certains prothésistes dentaires se sont sentis attaqués par nos propos,
car nous n’avons épargné personne en 13 ans, ce n’était pas à titre
personnel, ni professionnel, mais au regard des actions, des idées, des
fausses informations qu’ils diffusaient. Ce fut de même des syndicats dentaires
que nous n’avons jamais confondus avec le cabinet dentaire, non pas
pour épargner telle ou telle attitude personnelle (même si sur beaucoup
de sujets cela devenait une attitude générale) mais parce que ce sont
bien les syndicats dentaires qui sont les représentants des
chirurgiens-dentistes et qui agissent en leur nom. Les CCDELI et autre
Think Tank n’étant nullement représentatifs ne fédérant qu’eux-mêmes, ne
se soucient pas plus de notre profession dont ils utilisent parfois
quelques professionnels pour défendre leurs seuls intérêts… et
vice-versa. Un édito, c’est souvent des heures de travail consistant
à réajuster, peaufiner, modifier, corriger, épurer,
effacer...recommencer si nécessaire, voire changer de sujet faute de
consensus ou de critiques. Si l' édito fige par l’écriture nos opinions d’un moment, le monde est en changement permanent et certains de nos articles peuvent devenir obsolètes. Néanmoins, l’Association Perspectives Dentaires n’a
pas à s’adapter en permanence au bon vouloir et aux pressions des uns
et des autres. C’est dans cet esprit que nous continuerons à vous
informer, à vous donner notre avis et à formuler nos propositions, dans
l’intérêt des prothésistes dentaires et de la pérennité de notre
profession. Pierre-Yves Besse Président de l’APD pybesse@apd-asso.fr More... 03 Sep 2018
Edito 373 : "Qu'ont-ils à cacher ?"
- Sommaire :
- La nouvelle convention dentaire promulguée
- La désocialisation des heures supplémentaires
- Un mauvais low-cost
- la dent cafteuse
Edito 373
Qu’ont-ils à cacher ?
Depuis 30ans, les syndicats dentaires font de l’obstruction en matière de matériovigilance et de de transparence à destination des patients, pourquoi ?
Pour mémoire, Le 1er janvier 1988 l’UNPPD créait l’EMC, (l’Euro Mémo Carte)
Cette carte délivrait la nature exacte de la prothèse dentaire et de ses composants. L’EMC était communiquée par le prothésiste dentaire au chirurgien-dentiste qui la remettait au patient. C’était en plus la garantie d’origine d’une prothèse dentaire Made in France.
En avril 1988, L’UFC Que Choisir recommandait la carte EMC en incitant les dentistes, les prothésistes dentaires et les patients à l’utiliser.
En octobre 1988 Michel Degrange, professeur, chercheur et futur doyen de la faculté de chirurgie dentaire de Montrouge déclarait souscrire entièrement favorablement à l’EMC et il en donnait les raisons.
En novembre 1988« le quotidien du médecin » reconnaissait sa nécessaire utilité pour éviter les incompatibilités d’alliages dentaires
En janvier 1995, Madame Simone Veil Ministre des affaires sociales déclare que l’EMC est « une heureuse initiative qui pourrait être exploitée dans le réseau de la matériovigilance, car elle répond à un besoin actuel, à condition qu’il y ait un consensus entre les partenaires ».
En février 1995 Jean Michel Krischer, Président de l’UJCD négociait avec l’UNPPD afin de rendre obligatoire la délivrance de la carte EMC.
Cela lui coutera son poste quelques mois plus tard.
En avril 1996 la Fédération Européenne des Prothésistes Dentaires (FEPPD) par un vote unanime a demandé que l’EMC soit fournie aux praticiens de tous les pays de l’UE.
Lors du dernier Dental Forum 2018, nous avons pu constater que certains reprenaient localement le principe de l’EMC, sous d’autres noms.
Nous aurons dû attendre 30 ans pour que soit enfin inscrit dans la loi française, l’obligation de délivrer au patient la traçabilité de sa prothèse dentaire.
Cela démontre que le syndicalisme est une affaire de persévérance et d’action sur le long terme, dont les fruits ne sont pas toujours récoltés par ceux qui les ont semés, contrairement aux affirmations de certains néo-syndicalistes du net.
Espérons que les services de l’état seront plus attentifs au respect de cette loi et moins laxistes comme ils ont pu l’être avec les devis non conformes que délivrent une large majorité des chirurgiens- dentistes, comme l’a démontré une récente enquête de la DGCCRF.
Cette nouvelle obligation faite aux chirurgiens-dentistes démontre qu’une fois de plus les Prothésistes Dentaires étaient novateurs dans l’intérêt général des patients, contrairement aux chirurgiens-dentistes qui s’y opposent depuis 30 ans.
Un triste constat qui ne fait pas honneur à certains professionnels de santé.
JJ Miller SG de l’APD jjmiller@apd-asso.fr
More... 30 Jul 2018
Edito 372: "En toute transparence"
Sommaire :
- Edito:En toute transparence
- L'entourloupe et le patient abusé
- Cela ne va pas plaire aux dentistes
- Le certificat de conformité et le patient
- La fabrication par CFAO , c'est le labo
- L'APD vous aide à décrypter la convention
Edito 372
En toute transparence.
L’APD a formulé 13 propositions qui évoluent au fil des ans, certaines ayant partiellement abouti. Notre transparence à nous, c’est de formuler des suggestions par rapport aux lois existantes, à celles qu’il faudrait changer, non seulement en fonction de ce qui est bon pour les laboratoires, mais en fonction de ce qui serait souhaitable pour les patients.
Quant aux chirurgiens-dentistes, nos relations restent très particulières, non seulement parce qu’ils sont nos clients exclusifs, mais parce que nous sommes les seuls dans le secteur des dispositifs médicaux à n’avoir ni obligation de marquage CE , ni obligation de diplôme, mais également les seuls à subir la non-séparation des actes ( cliniques et prothétiques) avec les conséquences que cela implique, comme nous pouvons le voir actuellement avec "l’adaptation de nos fabrications et de nos tarifs en fonction des honoraires des praticiens".
À partir de ces réflexions, nous avons étudié nos propositions pour qu’elles n’interfèrent en rien, ni dans leurs honoraires, ni dans la finalité d’offrir aux patients le meilleur service et la meilleure qualité. Néanmoins personne ne pourra empêcher un chirurgien-dentiste d’affirmer que nous entravons leurs prérogatives, ni empêcher un prothésiste dentaire de dire que « nous crachons sur les dentistes », voire d’affirmer que nous nous occupons d’affaires qui concernent seulement les relations entre dentistes et patient. C’est leur droit, mais refuser d’aborder les sujets ou d’en discuter, n’est que position personnelle, vouée à l’immobilisme d’un système que chacun reconnait comme obsolète.
L’APD est libre. Libre de penser, libre d’écrire et de ne pas changer d’avis en fonction de nos interlocuteurs. Nous avons toujours été disponibles, pour tous les dialogues, tous les forums, toutes les réunions professionnelles pour expliquer et discuter de tous les sujets concernant notre profession, et avec qui que ce soit. La table ronde, très réussie, du Dental Forum 2018 ( A revoir : https://www.youtube.com/watch?v=cu_QZJgRDWA) a montré que nous pensions plus à notre profession que ne le furent les invités des années précédentes, et c’est tant mieux. Vos soutiens sont aussi notre satisfaction. Merci et bonnes vacances à tous.
Pierre-Yves Besse Président de l’APD
pybesse@apd-asso.fr
More... 23 Jul 2018
Edito 371 : Naïveté ou servitude
Sommaire
- Edito : "naïveté ou servitude"
- Arnaque au "prix de vente du DMSM"
- la France qui gagne
Edito 371
"L’histoire est un éternel recommencement, qu’autorise la naïveté ou la servitude".
Rappelez-vous, il y a 4 ans, nous pouvions lire dans le FIGARO* :
« L'Union nationale patronale des prothésistes dentaires (UNPPD) a apporté son soutien mercredi à la proposition du ministre de l'Economie Emmanuel Macron de demander aux praticiens d'inscrire le prix d'achat des prothèses sur les devis des patients ».*
Une proposition du ministre et un
soutien de l’UNPPD qui firent réagir les syndicats dentaires, tel
Franck Amoyel **, Chirurgien-dentiste qui écrivait:
« C’est en fait un faux débat que lance Emmanuel Macron, qui cache la volonté de relancer les prothèses made in France sous la pression du lobby des prothésistes dentaires français. Car actuellement, environ 20 % des cabinets dentaires s’approvisionnent en prothèses à l’étranger, car elles sont moins chères. Ce qui crée un manque à gagner pour les prothésistes français. C’est une pression exercée par les syndicats de prothésistes vu que leur marché est attaqué. (Ndlr: et alors, c'est leurs rôle, non?)
Finalement, ce sera juste pour savoir si le patient a une prothèse française ou étrangère. Et ce débat n’a pas lieu d’être. Le dentiste le dit à son patient si la prothèse est moins chère, car produite à l’étranger. (Ndlr: à qui faire croire cela à part quelques politicards)
Et, est-ce que le patient demandera absolument une prothèse française comme Macron le souhaiterait ? Eh bien non, il choisira une prothèse étrangère, car elle sera moins chère."
De son côté, l’UJCD en 2010 se fendait d’un communiqué de presse d’une rare mauvaise foi ou d'un réalisme confondant:
"La loi s’impose, mais elle ne peut s’appliquer dans nos cabinets : pour les dispositifs médicaux sur mesure, le prix d'achat ne peut pas être communiqué « avant l'exécution d'un acte », car au stade du devis… nous ne l'avons pas acheté ! Nous ne connaissons pas le montant exact de la facture correspondant
à l’ensemble des prestations du laboratoire de prothèse, puisque ces
derniers ne sont pas soumis à une obligation de devis pour la
fabrication des dispositifs médicaux sur mesure. Il n'est pas non plus envisageable de donner un prix moyen, car, s'agissant d'une information préalable, toute modification lors de la réalisation pourrait être à l’origine d'une contestation du patient ou des inspecteurs chargés du contrôle. D'autre part, en cas d'utilisation de métaux précieux, le poids de l'alliage nécessaire n'est pas connu avant la réalisation.
Les cabinets dentaires qui intègrent un laboratoire de prothèse en leur
sein et emploient des techniciens salariés ne peuvent faire état d'un
prix d'achat des dispositifs médicaux sur mesure… Que doit indiquer le praticien qui a recours à la CFAO ?
Et l’ONCD de surenchérir:
Les syndicats dentaires (CNSD, UJCD, FSDL), reçus en mars
dernier (2010) à la DGCCRF à Bercy, se sont ouverts de l’impossibilité
pour les chirurgiens-dentistes d’appliquer concrètement cette obligation
d’information. Bien que, sur le principe, l’ordonnance a un
effet immédiat, des discussions sur l’applicabilité de l’ordonnance sont
en cours."
Se déclarant ouvertement au-dessus des lois, les
Chirurgiens-dentistes n’étaient pas à un argument ou propos ridicules
pour faire modifier la loi HPST, obtenant le remplacement du « prix
d’achat », par le « prix de vente » affirmant délivrer ainsi au patient
une information plus précise.
La réalité est tout autre et nous le savons tous, le seul but de cette opacité recherchée est de masquer les abus tarifaires de certains ou la cupidité d’autres, en fait des bénéfices commerciaux et rien d’autre.
Un retour en arrière qui révélera des différences de point de vue à la tête de l’UNPPD entre son Président et l’organisateur du Dental Forum, ce dernier affirmant que « l’UNPPD serait revenu dans le rang en cessant de revendiquer la transparence tarifaire »
ou encore lors de la réunion politique du Dental Forum 2018, balayant
d’un revers de main toutes propositions novatrices pour notre
profession au prétexte que tout était gravé dans le marbre et que donc
rien ne pouvait changer. Des propos choquants pour tous les
prothésistes dentaires qui œuvrent pour faire évoluer notre profession,
de la part d’un représentant national censé défendre les parts de
marché et les intérêts des prothésistes dentaires français.
Des divergences inquiétantes alors que commencent les premières réunions du groupe “Exigence esthétique et thérapeutique”, où l’UNPPD devrait nous représenter face à la CNSD et de l’UD.
Dans un prochain article, nous
vous donnerons "l’équation" pour déterminer le prix d’achat de la
prothèse par rapport au prix de vente marqué sur le devis du dentiste.
Quelques sondages nous ont permis de constater des calculs de charges de structures complètement aberrants, modifiant totalement l’information du patient.Il faut le savoir et l'important serait de le faire savoir.(voir schéma ci-dessous).
Certains diront ce n’est pas notre problème. Le leur, peut-être, mais pas celui d’un syndicat chargé de défendre notre profession, qui revendique officiellement la dissociation des actes prothétiques.
Ce qui est bon pour notre profession doit être défendu sans aucune ambigüité. Pourquoi devrions-nous faire fi des patients pour qui nous fabriquons, et de tous les rapports et enquêtes, réclamant plus de transparence et d’informations dans le système dentaire français.
Pierre-Yves Besse président de l’APD pybesse@apd-asso.fr
*http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/11/12/97002-20141112FILWWW00280-protheses-un-syndicat-soutient-macron.php
** http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1278053-afficher-le-prix-a-l-achat-des-protheses-je-suis-dentiste-c-est-une-aberration.html
A lire aussi pour comprendre bien des choses :
http://www.liberation.fr/societe/2012/05/13/la-charite-par-la-ratiche_818429 More... 09 Jul 2018
Edito : Pour qui roule la FPAD
Sommaire :
-Edito : Pour qui roule la FPAD - Pub pour dentistes dans "information dentaire" - Quand les parlementaires défendaient les prothésistes dentaires - Pour ne pas dire n'importe quoi
Edito 370
Pour qui roule la FPAD ?
Il y a une petite année, un « prothésiste artisan » ou un « dental
désigner » comme il se définit lui- même, tentait de mobiliser les
prothésistes dentaires sur les réseaux sociaux pour aller grossir les rangs des
manifestants chirurgiens-dentistes contre le règlement arbitral.
Quelques semaines plus tard, encouragé par la FSDL et tous les «Iznogood»
ou les Y-a-qu’à, faut que » de notre profession, il créa la FPAD avec pour tout programme, inféodation aux
chirurgiens-dentistes, contre-vérités, propos démagogiques et tire- tous
azimuts.
Mais le syndicalisme ne s’improvise pas et n’a rien à voir avec l’idée que
l’on peut s’en faire en fin de soirée au ‘’Café de la Fontaine’. Il faut en
connaître les instances, les rôles de chacune, leurs codes et leurs règles pour
y entrer. Commencer par réclamer de l’argent à la CNAMS, U2P ou encore l’APCM
tout en passant son temps à cracher sur ses pères, revient à se fermer toutes
les portes, certains l’ont rapidement compris et ont déjà pris leurs distances
au sein même du bureau de la FPAP. Une Fédération en fait, qui n’en est pas
une.
Alerter Jean-Jacques Bourdin, la
Ministre de la Santé, le Ministre de l’Économie, l’ APCM, l’U2P, 60 millions de
consommateurs, entre autres …sur le manque de traçabilité des prothèses dentaires et le danger de sécurité sanitaire que cela peut avoir, ne suffit pas, faut-il encore le démonter.
A ce jour, aucun laboratoire d’importations n’a été contraint de suspendre
ses activités et à ma connaissance, aucune déclaration de matériovigilance n’a
été faite par un chirurgien-dentiste. Ce
qui veut dire que les dentistes qui crient à la mauvaise qualité, sont
incapables de le prouver et le président de la FPAD non plus.C'est "plus
porteur" de crier tous azimuts sur les méfaits du low-cost...... celui
des centres dentaires, avant tout.Ceux qui ont perdu des clients qui
adhèrent aux importations low-cost de prothèses dentaires apprécieront !
Les laboratoires d’importation ou français depuis des années, ne font que
répondre à la pression tarifaire constante exercée et entretenue par les
Chirurgiens-Dentistes pour obtenir toujours des prix plus bas afin d’augmenter
ou compenser leur marge en travaillant moins. L’importation n’existerait pas s’il n’y avait pas d’acheteurs… et qui sont les acheteurs, certainement pas les
patients.
Mais ‘’CHUT ! » Il ne faut pas le dire,
c’est politiquement incorrect
et le Président de la FPAD veille sur les réseaux sociaux. Sachez que le
Président
de la FPAD fait son petit marché sur les réseaux sociaux ( twitter,
facebook, CCEDeli ..), et donne la chasse aux mauvais prothésistes qui
refusent la marchandisation médical de la prothèse dentaire en France.
Notre "Zorro prothésiste artisan" vient de passer de la collaboration à
celui de collabo, affirmant qu’il n’est pas possible de connaître l’origine
d’une prothèse pour un dentiste. Comme si ce dernier ignorait le coût du travail en France et ne se doutait pas qu’en achetant une céramique avec
inlay-core à 40€, c’était du « made in » hors UE. De qui se moque-t-il ?
De plus, si certains praticiens se considèrent comme fabricants, ils ont
l’obligation de faire un audit chez leurs sous –traitants et de vérifier les
process de fabrication. C’est la loi.
C’est se détourner de nos véritables problèmes que de faire une fixation sur
la qualité des prothèses. Bernard Detrez, Président de l’UNPPD avait dénoncé
aussi les agissements néfastes de certains prothésistes dentaires, et présenté à
la CNSD quelques propositions de bons
sens : contrats entre labos
et cabinets, cessation de publicités des importateurs dans le CDF..) Aucune d’entre elles n’avaient été retenues, et il n’avait rien gagné, malheureusement, dans l’affaire, nous non plus. Le
combat syndical est autrement plus dur. Il exige de l’imagination, de la
détermination et un engagement sans faille sur des objectifs ambitieux définis
dans l’intérêt général de notre profession quitte à en contrarier quelques-uns.
Quelques prothésistes dentaires sont libres de le faire, ils se comptent sur le
bout des mains.
Vouloir démontrer que si les prothésistes dentaires sont en voie de disparition c’est uniquement de leur faute, de leurs représentants, et surtout
pas celle des chirurgiens-dentistes voire des successifs Ministre de la santé,
est une malhonnêteté intellectuelle.
Vouloir démontrer que c’est la fin de la qualité française des prothèses dentaires parce que les dentistes ne peuvent pas faire autrement, c’est finir
par démontrer son incapacité à proposer des solutions pérennes, hors des
clichés, des dogmes et des illusions perdues. A ce jeu, notre profession ne gagnera rien.
Jean-Jacques Miller
jjmiller@apd-asso.fr
More... 02 Jul 2018
Edito : Faut-il y aller?
Sommaire:
- Edito : faut-il y aller?
- 13 ème proposition de l'APD
- "Est-il éthique de proposer..." Prof Pierrisnard
- "Nos chers Chairsides"
- CFAO au cabinet dentaire, il faut choisir.
Edito 369 2 juillet 2018 Faut ‘il y aller ?
Il est mentionné dans la convention dentaire signée le 21 juin :
Article 7.4
Exigence qualité
« Les partenaires conventionnels
proposent de mettre en place un groupe de travail, dans le mois suivant
la publication de la présente convention, afin de déterminer ce
qui pourrait caractériser des exigences esthétiques particulières de
patients, nécessitant une charge de travail et un coût supplémentaire
pour le chirurgien-dentiste.
Ce groupe de travail associera des
experts désignés conjointement représentants à la fois la profession
des chirurgiens-dentistes et des prothésistes dentaires »
Ce qui veut dire pour le chirurgien-dentiste :
comment laisser la possibilité au patient de choisir un acte de qualité
supérieure avec un tarif majoré par rapport à celui du Rac 0.
Ce qui veut dire pour la Ministre de la Santé : comment laisser croire au grand public que la céramo-métal ou full zircone seraient bas de gamme.
Ce qui veut dire pour le prothésiste dentaire :
comment approuver un système qui refuse la dissociation entre acte
médical et technique clinique et fourniture de prothèses, excluant de ce
fait les fabricants des discussions tarifaires.
Ce qui veut dire pour le patient :
comment pour une même taille d’empreinte, un temps passé presque
identique, me facture t’on « autre chose » que la différence de tarif du
laboratoire fabricant ma prothèse.
À partir de toutes ces réflexions
qu’avons-nous à gagner, nous prothésistes dentaires, à rejoindre un
groupe de travail, pour justifier des honoraires qui ne sont pas les
nôtres.
Nous n’avons pas à servir de faire-valoir et cautionner un système qui nous exclut.
Quant à parler de « qualité », je vous renvoie à l’édito 364 de PY Besse : Qualité :
élitisme ou pragmatisme ? En fait une prothèse dentaire, adjointe ou
conjointe, sera toujours de mauvaise qualité sur une mauvaise empreinte
ou une mauvaise taille. Une prothèse complète adjointe sera toujours de
mauvaise qualité si on ne respecte pas les protocoles enseignés en
faculté….et c’est souvent le cas actuellement, CFAO ou non.
En considérant que c’est le matériau, voire la technique (mais souvent celle du prothésiste) qui sont synonyme de qualité, haute ou basse, on
veut mettre le curseur en fonction du plafonnement des honoraires
prothétiques, et pas encore une fois valoriser le travail du laboratoire
à sa juste valeur, ou sa fabrication française.
La qualité ne viendrait-elle pas
également de la qualification du prothésiste dentaire. Le code de santé
publique ne réclame t’il pas un niveau de qualification suffisant au
regard de la fabrication d’un DMSM ?
Les signataires de la convention nous
proposent de rentrer dans une partie dont nous avons été exclus avec des
règles du jeu qu’ils ont fixé entre eux. Nous avons un joker : celui du « Made in France »
.Une collaboration avec les signataires de la convention pour la
sauvegarde des emplois en France, la formation professionnelle, le
service de proximité et le choix de la transparence plébiscitée par les
patients est nécessaire pour notre participation. Dès lors mettons à l’ordre du jour de la prochaine réunion du groupe de travail, la valorisation de la fabrication française. Sans ce préambule, il y a lieu de ne pas y aller.
Jean-Jacques MILLER SG de l’APD jjmiller@apd-asso.fr More... 22 Jun 2018
Edito 368 22 juin 2018 : La confiance ne suffit plus
Sommaire:
- Edito : La confiance ne suffit plus
- La convention est signée
- Les médecins doivent fournir le Certificat de conformité
- Arrêté du 30 mai 2018
- Loi anti-cadeaux : forte condamnation confirmée
- Il y a 30 ans déjà "Vanderpool..."
- 2 Dentistes fortement condamnés en appel
- CCDeli : On continue le chantage pour l'imposer aux laboratoires?
Edito 368 Information patient consommateur: la confiance ne suffit plus….
Après chaque scandale comme celui des prothèses PIP, du sang contaminé, des cuirs irritants, des produits laitiers Lactalis , etc….., les associations de consommateurs ont obtenu une traçabilité sur tous les produits de consommation allant de la composition des produits, les lieux d’origine des matières premières, aux lieux de fabrication, jusqu’aux noms des techniciens pour certains.
Enfin presque, seuls depuis des décennies, les chirurgiens-dentistes français résistent, exigeant une confiance aveugle de la part de leurs patients, une confiance suffisante selon eux pour garantir l’origine de fabrication et de composition des DMSM qu’ils leur posent.
En 2011, les syndicats dentaires ont réussi à faire modifier la loi HPST de 2009, qui obligeait les chirurgiens-dentistes à indiquer le prix d’achat du DMSM, pour le remplacer par le prix de vente, un fourre-tout obscur leur permettant de justifier certains de leurs honoraires.
Mais les dérives et manquements constatés par la DGCCRF sur les documents des chirurgiens-dentistes contrôlés ont certainement conduit le législateur à revenir sur la traçabilité des DMSM en exigeant plus de transparence à partir du 1er juillet 2018, avec de nouvelles obligations concernant l’affichage des tarifs des médecins libéraux.
L’arrêté signé du 30 mai 2018, concerne les médecins, mais aussi les professionnels de santé précise : « Lorsque l'acte inclut la fourniture d'un dispositif médical sur mesure, le professionnel de santé remet au patient, à l'issue des soins, un document contenant les informations suivantes :
- le nom et l'adresse du fabricant, ainsi que le nom et l'adresse de son mandataire si le fabricant n'a pas de siège social dans l'Union européenne
- l'ensemble des autres informations visées à l'article R. 5211-51 du code de la santé publique.
-Le professionnel de santé joint à ce document la déclaration de conformité du dispositif médical sur mesure »
Curieusement, la nouvelle convention dentaire signée le 21 juin par la CNSD, L'Union Dentaire, l’Uncam et l’Unocam, fait état d’une fiche de traçabilité remise au patient par le chirurgien-dentiste. Nous sommes perplexes, tout comme l’UNPPD, sur ce terme qui veut tout dire et ne rien dire. Nous, nous savons en connaissance de cause que si le flou existe, ce n’est pas pour rien. La DGCCRF le sait aussi !!! .
Aussi, laissez seuls,les syndicats dentaires négocier au nom de toute la filière dentaire comme s’en félicitent naïvement certains, serait un suicide de notre profession. Nous devons veiller à ce que la loi soit appliquée et respectée, à défaut tout manquement sanctionné.
Pour cela, Il est important aujourd’hui, que ceux qui défendent réellement les intérêts de notre profession et de nos laboratoires, fassent bloc pour exiger que ce soit bien « NOTRE » certificat de conformité » qui soit délivré obligatoirement au patient et nom un pseudo document dont les chirurgiens-dentistes ont le secret, rédigé par eux-mêmes.
A défaut nous devrons saisir la justice afin de faire reconnaître notre rôle de fabricant, seul habilité à délivrer ce document, conformément à la loi.
Claude Message Trésorier APD cmessage@apd-asso.fr
More... 18 Jun 2018
Edito 367: Reste à charge zéro: soyons réaliste
Sommaire
- Edito : " Reste à cgarge zéro, soyons réalistes" par P.Y Besse
- Les laboratoires craignent pour leur avenir
- Convention dentaire : ambiguïtés
- Difficultés de mastication
- Les CD broient du noir
- La Presse en parle, de qui et de quoi ?
- Licenciements ( encore..) Edito 367 18 juin 2018: Reste à charge Zéro : Soyons réalistes Que nous le voulions ou pas, le reste à charge zéro est une avancée sociale importante qui restera au bilan du quinquennat du Président de la République, Emanuel Macron. Un succès politique doublé d’une opération de communication médiatique
réussie avec son annonce officielle lors du congrès de la Mutualité
française par le Président de la République en personne qui a fait la
une des médias durant toute cette semaine. Une mesure très populaire
contre laquelle il est difficile de trouver des opposants objectifs en
dehors de certains chirurgiens- dentistes et de quelques prothésistes
aux ordres dont les manifestations ou protestations n’ont eu aucun écho
favorable dans les médias ou auprès des politiques et des patients. Surtout que cette nouvelle convention
ne devrait pas impacter les résultats de la grande majorité des
cabinets dentaires, car si la nouvelle convention plafonne à la baisse
certains actes de quelques dizaines d’euros, ceux-ci seront compensés
par la revalorisation des actes soins conservateurs plus nombreux au
quotidien. D’autre part, avec trois paniers de soins dont un libre, les
chirurgiens-dentistes auront toute latitude pour proposer à leurs
patients des travaux de qualité ou innovants. Aussi, au regard de tous ces éléments,
nous ne devrions pas craindre de conséquences économiques négatives
pour nos laboratoires. Alors pourquoi les syndicats dentaires de
chirurgiens-dentistes se sont-ils opposés à la présence des prothésistes
dentaires lors des négociations de cette convention ? Par hégémonie, par stratégie et par cupidité,
seuls interlocuteurs du dentaire, ils ont pu faire courir toutes les
rumeurs possibles, nous laissant croire qu’ils allaient être fortement
impactés et contraints de faire appel aux prothèses low-costs pour
survivre. Une stratégie qui a marché sur certains prothésistes qui ont
appelé à manifester pour la défense des revenus de leurs clients
chirurgiens-dentistes et à se préparer à baisser leurs tarifs de
laboratoire pour sauver les cabinets dentaires. Dès le début des négociations, l’APD a dénoncé
les propos alarmistes et les déclarations outrancières ou orientées de
certains, refusant d’appeler à manifester pour des revendications
corporatistes qui ne nous concernaient pas et sans aucune contrepartie. Et il y a fort à parier que les revenus 2021 des praticiens continueront de progresser comme ils le font depuis des années Aujourd’hui comme hier, l’APD maintient ses propositions
et attend avec impatience le congrès de septembre annoncé à l’issue du
Dental Forum pour débattre et définir avec l’Unppd une ligne politique
commune ambitieuse pour l’avenir de notre profession. Pierre-Yves Besse Président de l’APD pybesse@apd-asso.fr
More... 13 Jun 2018
Edito 366: Ouvrir les yeux
Sommaire :
- Edito : "Ouvrir les yeux"
- Biotech: 100 millions € de levée de fonds
- Lucy: la révolution du sur-mesure
- Made in France: l'avis des Français
- L'avis des lecteurs
- Le Certificat de conformité
Edito 366/13 juin 2018
Ouvrir les yeux.
Pas de surprise. Comme nous l’avions annoncé depuis
longtemps, sans fortes propositions pour ne pas effrayer les clients
chirurgiens-dentistes, les prothésistes dentaires sont les grands
perdants de la nouvelle convention dentaire qui sera proposée aux
cabinets dentaires.
L’APD est la seule à avoir fait ces fortes propositions,
toutes échafaudées, toutes justifiées, mais jamais réellement
discutées. Il est toujours difficile d’empêcher des certitudes de se
propager comme si tout était gravé dans le marbre.
L’UNPPD lors du dernier Dental Forum a donné la parole à l’Association Perspectives Dentaires. Ce fut une présentation de chacun des participants, mais aucunement un débat.
Nous nous félicitons de voir une suite donnée à la table ronde du parc
floral, afin que les explications balayent les certitudes et laissent la
place à la réflexion.
Rien ne sera possible si ces propositions ne sont pas suivies d’actions. Si nous souhaitons la réussite d’un débat-séminaire post dental forum, c’est bien parce que notre profession ne peut être défendue que par elle-même. Ne pas s’en apercevoir en ce moment résulterait d’un dangereux aveuglement.
Jean-Jacques Miller Secrétaire Général de l’APD jjmiller@apd-asso.fr
More... 04 Jun 2018
Edito : Qualité: élitisme ou pragmatisme
Sommaire:
1 Edito :
2 FSDL : Contre
2 CNSD : Pour
4 Union Dentaire : Pour
5 La Mutualité Française : Enfin...mais
6 Le Monde : Les patients auront le choix
7 Les Echos : Les dentistes jouaient gros
8 Négos : dernières modifications
Edito 365 Qualité : élitisme ou pragmatisme ?
Dans le monde économique dans lequel nous évoluons, la qualité est définie par le consommateur.
C’est ce dernier qui choisit et achète tel ou tel produit selon ses propres critères.
Dans les petites entreprises comme l’’industrie, la qualité s’entend
en termes organisationnels, sociétaux et environnementaux, seuls
critères définissables et contrôlables, comme c’était le cas pour notre
profession avec la certification OCMS et aujourd’hui avec la
certification LABELDENT.
De nombreux prothésistes dentaires rêvent d’une charte qualité
basée sur des critères techniques, fonctionnels et esthétiques afin de
se démarquer de la concurrence, mais sur quelle référence, quelle
esthétique ?
Si nous posons cette question aux 4000 prothésistes dentaires de France,
nous aurons autant de définitions de la qualité technique,
fonctionnelle et esthétique, car cette dernière répond à des critères et
des appréciations très personnelles en fonction de son degré d’exigence
et de perfectionnisme.
Si durant des décennies, chercheurs, industriels, prothésistes dentaires et chirurgiens-dentistes
n’ont cessé d’inventer ou faire évoluer de nouveaux produits ou
matériels plus performants et qualitatifs, grâce aux nouveaux matériaux
et nouvelles technologies, faisant de la santé bucco-dentaire, une
filière d’excellence, innovante et performante dans l’intérêt des
patients, depuis une trentaine d’années, la santé bucco-dentaire est
devenue un business comme un autre, où le profit passe souvent avant la
qualité. Pour s’en convaincre, il suffit de voir la croissance des
chiffres d’affaires des principaux importateurs.
La nouvelle convention qui sera signée par les Chirurgiens-dentistes en est la parfaite illustration, laissant la Sécurité sociale et les assureurs complémentaires remplacer la notion de qualité ou d’excellence, par celle de meilleur rapport qualité/prix.
Aussi, à l’avenir, nous devrons faire preuve de pragmatisme
pour offrir différents niveaux de prestations, de matériaux et de
qualités, allant du basique à l’excellence afin de répondre aux
nouvelles et différentes exigences de nos clients chirurgiens-dentistes.
Pierre-Yves Besse Président de l'APD pybesse@apd-asso.fr
More... 21 May 2018
Edito : Regard sur l'actualité
- Edito : "Regard sur l'Actualité"
- Convention dentaire : "on arrive à la fin"
- ANSM : Ce que vous devez savoir et respecter avant les contrôles.
- La filière optique : Une dissociation pour le bien des patients
Edito 363 21 mai 2018 Regard sur l’actualité
Thierry Soulié Président de la CNSD « …par la notion de chirurgiens-dentistes petits entrepreneurs de santé publique, où les critères de productivité et rentabilité indispensables à la bonne gestion de leur entreprise, ne sont en rien incompatibles avec la médicalité…. » Ce qui peut se traduire à la Trump par : Business first, chairside first, fuck the french dental technician.
Dental Access à Cannes,
un centre de santé dit low-cost (low-cost ,comme les laboratoires
d'importation de prothèses) semblait avoir des pratiques plus que
répréhensibles par rapport au code de déontologie dentaire. La FSDL et
la CNSD se félicitent des sanctions portées concernant les publicités de
ce centre. La justice enquête sur d’autres pratiques douteuses, ainsi
que sur le décès d’une patiente.L’ONCD 06 et les syndicats dentaires ne
semblent pas défendre les dentistes de ce centre, ce qui peut paraitre
étonnant. Dentistes incompétents ? Mauvaise formation ?
Enquête de la DGCCRF sur des fraudes concernant les prothèses dentaires, fraudes constatées dans les laboratoires et dans des cabinets dentaires. A ce jour, aucun article et analyse dans la presse syndicale dentaire. « No comment » chez les syndicats de prothésistes dentaires. De la « normalité »
en sorte. Nous pensions que la priorité était d’informer les
patients, tout comme d’autres le font contre les centres de santé
low-cost ? La loi est bafouée, le patient est floué... et tout le monde s'en fout dans le dentaire !!! Honteux*
Signature de la convention dentaire :
90% des patients font confiance à leur dentiste, 90% des Français sont
pour un meilleur remboursement de leurs soins dentaires, les actes de
prévention vont être valorisés, ainsi que les soins les plus courants
comme jamais ils ne l’ont été, certaines statistiques font échos
d’augmentation de revenus pour nombre de chirurgiens-dentistes…. C’est
cela ou le règlement arbitral. Libre de se déconventionner...ou de
passer un CAP (voire plus) de prothésiste dentaire, et de créer un
laboratoire, histoire de voir comment c'est chez les autres. La
convention sera signée par 2 syndicats dentaires sur 3. Les prothésistes étant des artisans. Ils resteront « les obligés » de leurs clients exclusifs.
Nous n’avons pas réussi à convaincre les prothésistes dentaires et
l’UNPPD de venir nous rejoindre pour défendre nos propositions. Résultat,
dépendants vous étiez, dépendants vous le serez encore plus, et dire
que l’artisanat que vous défendez mordicus est bien celui de
"professions indépendantes" !!! …
Jean-Jacques Miller jjmiller@apd-asso.fr
Honteux*
"..Près de 130 professionnels, exerçant à titre libéral ou en structure pluridisciplinaire, comme chirurgien-dentiste, ont fait l’objet de contrôles afin de vérifier la conformité des informations précontractuelles fournies à leurs patients. Le taux important d’anomalies (80 %) a justifié le nombre de suites : 79 avertissements, 29 injonctions, 7 procès-verbaux (2 pénaux et 5 administratifs). Face au constat de pratiques commerciales trompeuses et au manque de transparence dans la traçabilité des prothèses dentaires,
la DGCCRF continuera de placer ce secteur sous surveillance afin de
garantir aux consommateurs toute l’information nécessaire sur la
conformité, notamment l’origine, de ces dispositifs médicaux. https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/protheses-dentaires-information-consommateur-a-ameliorer More... 14 May 2018
Edito : Big Brother est parmi nous
- Edito: " Big Brother est parmi nous"
- Chairside , c'est trop !!!
- Chairside, C'est bon !!!
- Union Dentaire critique la FSDL
- CNSD et des vérités sur les conventions dentaires
- Le projet de convention dentaire ( 7 mai)
- Il y a 5 ans : une lettre bien explicative
Edito 362 BIG BROTHER est parmi nous !
En effet, certains distributeurs ne cachent plus leurs vues sur notre activité et nos parts de marché.
À grand renfort de flyers, de newsletter ou de conférences, les
‘’gold ou premium’’ partenaires sont en train de nous spolier avec leurs
machines- outils de cabinets, leurs centres d’usinage ou encore leurs
laboratoires de prothèses.
Vous en doutez encore, voici comment :
Véritables trusts économiques, quelques groupes ont décidé de faire
main basse sur le secteur dentaire, en rachetant le maximum
d’entreprises, sous-traitants, fabricants , distributeurs ou
concurrents, allant de la fourniture à la formation en passant par les
logiciels dentaires de cabinets et de laboratoires.
Par ces derniers, à l’occasion de mis à jour, ils récupèrent vos
données économiques , vos statistiques, les noms et chiffres d’affaires
de vos clients, vos tarifs, vos statistiques, etc… des données
stratégiques sur votre marché pour mieux vous spolier et plus largement
ils obtiennent une image très précise du marché dentaire national, des
chiffres d’affaires par secteurs géographiques, par patientèles, par
types de soins, types de prothèses , de matières premières , de
consommables ,etc. ….Autant d’informations que nous fournissons à notre
insu lors des mises à jour de nos logiciels.
Résultats aujourd’hui, ces world compagnies expliquent aux dentistes, à vos clients, comment se passer de vous,
comment optimiser le panier de soins de leurs patientèles, quelles
prothèses fabriquer eux-mêmes grâce aux usineuses miracles de cabinet
qu’ils leur proposent, quelles prothèses sont à faire fabriquer par un
laboratoire (leurs machines, consommables ou technologies ne permettant
pas encore tout pour l’instant, etc. ……. Et tout cela, par des
conférences sur internet dispensées par des dentistes renommés et
rémunérés.
Hélas, ce n’est pas de la science-fiction, mais une
réalité aujourd’hui pour nous tous, sans exception. Pourtant certains de
nos confrères l’ignorent, d’autres le savent, mais ne réagissent pas et
sont complices. Pourtant il existe encore beaucoup de distributeurs et
fournisseurs, véritables partenaires de nos entreprises, il nous
appartient de les soutenir pour nous protéger de cette concurrence
malveillante en choisissant bien nos fournisseurs.
C’est pour cela que l’APD revendique une totale transparence sur l’origine des prothèses dentaires par la remise de la facture du laboratoire dentaire aux patients et l’interdiction de la CFAO dans les cabinets dentaires.
Il est encore temps d’apporter des solutions, au lieu de les contester pour d’autres motifs.
Notre avenir nous appartient, à condition que nous agissions tous ensemble et dans le même sens.
Pierre-Yves Besse Président de l'APD pybesse@apd-asso.fr
More... 14 May 2018
Edito : QUALITE, vous avez dit qualité
Communiqué :
Pierre-Yves Besse Président de l’APD a répondu favorablement à l’invitation de Laurent Munerot Président de l’UNPPD à
la participation de notre Association, pour un débat-séminaire au mois
de septembre, sur les thématiques impactant l’avenir de notre
profession et de nos laboratoires.
Newsletter 361 14 mai 2018
Sommaire :
- Edito: "Qualité, vous avez dit qualité..."
- La voix de son maître
- Vous avez la parole
- Express entreprise: "encore pire?"
- FSDL : Information du patient
Edito 361 "QUALITÉ, vous avez dit Qualité…. "
Qu’est-ce que la qualité ? Si nous posons la question à 20 personnes, nous aurons 20 réponses différentes.
Beaucoup d’entre nous, confondent qualité et excellence, moyens et résultats.
Lors du débat politique du Dental Forum du 13 Avril 2018,
la salle était unanime sur la nécessité d’un label qualité pour notre
profession. Pourtant des labels pour nos laboratoires de prothèse
dentaire existent, mais les laboratoires certifiés sont marginaux pour
de mauvaises ou bonnes raisons.
Aussi est-il bon de rappeler que l’OMS définit la qualité en santé comme
: « un acte qui assure le meilleur résultat en termes de santé
conformément à l’état de la science, au meilleur coût pour un même
résultat, au moindre risque iatrogène et pour la plus grande
satisfaction en termes de procédures » On peut rajouter, selon l’ISO
: « Un ensemble de caractéristiques d’une « entité » (propriétés ou
caractéristiques d’un produit ou d’un service qui lui confère l’aptitude
à satisfaire des besoins exprimés ou implicites »
A partir de ces définitions issues d’un consensus international,
les prothésistes dentaires ont souvent essayé de créer des labels
qualité ou d’employer le mot qualité sans en définir réellement le sens,
dans le domaine des DMSM dispositifs médicaux sur mesure (et non
dispositif artisanal sur mesure DMSM )
Un label est une marque collective qui se matérialise
par des signes distinctifs (nom, logo,..) et qui peut être utilisée par
les différentes marques se conformant au cahier des charges du label. A ne pas confondre avec une certification
qui atteste qu’un produit ou un service est conforme aux normes en
vigueur et même, parfois, à des spécifications supplémentaires. Être certifié nécessite d’être audité par un organisme tiers indépendant.
Si l’on veut créer une définition de « qualité » dans nos laboratoires, il ne faudra pas la réduire, malgré tout, à la définition de satisfaction du client dentiste et du client patient,
mais aussi à la conformité d’exigences règlementaires, et prendre
également en compte d’autres aspects, économiques, d’emplois ou de
partenariat par exemple ( association de consommateurs par exemple) le
référentiel UNPPD OCMS avait traité de ces sujets, rejoints depuis par "LABELDENT", "CQLab" ou encore "France Prothèse Dentaire".
L’APD a choisi en créant « France Prothese Dentaire »
de valoriser un certain patriotisme économique afin de valoriser la
sauvegarde des emplois en France, la formation professionnelle, voire un
travail artisanal (qui le sera, évidemment de moins en moins).
Une des pistes envisageables, serait non pas de créer un label supplémentaire, mais bien au contraire d’unifier l’existant, quitte à garder l’identité de chacun, afin de constituer une forte entité capable de faire front à « toutes les concurrences » qui sont les dangers d’aujourd’hui et de demain.
Pierre-Yves Besse Président de l’APD pybesse@apd-asso.fr More... 07 May 2018
Edito : Dentaire : tromperie ou compromission? Sommaire
-Ce que dit l'enquête de la DGCCRF
- Vidéo de la table ronde politique Dental Forum 2018
- Prothèse dentaire du 3 ème millénaire
Edito 360 09 mai 2018 Dentaire : tromperie ou compromission ?
L’enquête publiée par la DGCCRF,
démontre les dérives et abus qu’autorise le devis dentaire actuel et
nous conforte dans la pertinence et l’urgence de nos propositions en
faveur de l’information du patient.
Depuis des années nous ne cessons d’alerter les autorités sur
les publicités abusives, voire illégales, ou encore sur l’inadéquation
du chiffre d’affaires et les effectifs de certains laboratoires
estampillés « Made in France » et dont profitent sciemment certains
chirurgiens-dentistes.
En 2015, nous avons présenté et remis un dossier particulièrement étoffé et détaillé au Ministère de l’Economie, en présence des responsables santé de la DGCCRF, dans lequel nous dénoncions tous les faits évoqués dans l’enquête publiée cette semaine, que ce soit sur les laboratoires d’importations, mais également sur les pratiques de certains cabinets dentaires. Le même dossier avaient été envoyés à Madame Marisol Touraine, Ministre de la Santé, restées sans réponses.
Sur le site internet "France Prothèse Dentaire",
nous dénonçons depuis des années les pratiques illégales et tricheries
des laboratoires d’importation qui séduisent les appétits mercantiles
de certains chirurgiens-dentistes, pour ne pas dire de plus en plus de
chirurgiens-dentistes, ce qui explique pourquoi certains cabinets
dentaires ont été épinglés et condamnés également par la DGCCRF.
Mais cela n’est pas du gout de tous,
de certains chirurgiens-dentistes bien sûr mais également de certains
prothésistes dentaires prêt à tout pour plaire à leurs donneurs
d’ordres, au motif que ces derniers ont toujours raison parce qu’ils
sont dix fois plus nombreux que nous. Ces mêmes prothésistes dentaires,
qui sous la menace de quelques chirurgiens-dentistes extrémistes très
actifs sur les réseaux sociaux, n’osent pas rejoindre "France Prothèse Dentaire" ou "CQLAB",
ou encore les organisations professionnelles qui les défendent. Une
entrave syndicale et des menaces à boycott strictement interdites et
sanctionnables dont le seul but des auteurs est le maintien de leur
monopôle et revenus.
Cette enquête de la DGCCRF démontre une fois de plus que les informations données aux patients sont insuffisantes voir trompeuses et
qu’il faut aller plus loin dans l’information du patient consommateur,
par la remise obligatoire de la facture du laboratoire au patient avec
le certificat de conformité. Ainsi le patient pourrait vérifier l’adéquation entre son devis dentaire et la facture du laboratoire
( ce qui sera le sujet d'une prochaine newsletter). Nous pourrions même
aller plus loin et revendiquer une loi qui exige copie de la facture du
laboratoire et du certificat de conformité en vue des remboursements
sociaux, comme cela existe déjà dans d’autres disciples médicales,
interdisant du même coût les fraudes réprimées par la loi anti-cadeaux.
Il nous appartient de poursuivre nos actions afin que
les élus politiques continus de légiférer dans l’intérêt des patients
consommateurs, dans l’intérêt de nos laboratoires, et non plus comme
dans le passé, pour préserver les intérêts d’une seule profession.
Pierre-Yves Besse Président de l'APD pybesse@apd-asso.fr
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